Entre les coûts d’acquisitions réduits et les coûts élevés de l’itinérance auprès de France Télécom, le modèle économique de Free Mobile est-il viable ? Les tarifs agressifs sont ils uniquement un coup marketing ? Peut on être rentable avec un forfait à 0€ ? Dans ses colonnes du jour, Les Echos présentent quelques éléments de réponse sur le modèle économique du nouvel entrant.
Et le pari peut sembler audacieux au regard de l’équation économique choisie par Free. Pour être rentable le nouvel agitateur du marché mobile doit conquérir une base de clients et déployer son réseau.
Jugée scandaleuse par Bouygues Télécom, l’offre à 0 euro intrigue tant il parait impossible de proposer un abonnement à ce prix. Opération de lancement ou non, les forfaits seront modulés dès que Free Mobile aura une base de 3 millions d’abonnés et cela se fera peut être à la hausse. Quoi qu’il en soit, Xavier Niel a assuré de la rentabilité de ses offres.
Du côté des détracteurs et notamment d’Olivier Roussat, le directeur général de Bouygues Télécom, la marge du forfait « social » de Free se retrouve dans les éventuels surcoûts liés aux dépassements une fois les 60 minutes et les 60 SMS consommés. Pour répondre à cette critique, Xavier Niel a annoncé que le blocage du forfait « sur tous dépassements » pourra se faire simplement, au travers d’une case à cocher, dans l’interface de gestion des abonnés Free Mobile. D’autre part, en ce qui concerne la facturation hors forfait, les tarifs sont bas, les appels voix sont facturés 0,05€/minute et le SMS 0,01€.
Selon le témoignage d’un opérateur sortant recueilli par Les Echos, Free fait sa marge uniquement sur la facturation de la carte SIM (hors portabilité) ou sur les appels internationaux non inclus. Concernant l’offre illimitée (15,99 € ou 19,99 €), ce même opérateur estime que la marge de Free est faible compte tenu de la data à 3Go.
Free Mobile doit déployer son réseau au plus vite du fait de l’itinérance avec Orange :
Pour offrir son service sur toute la France, Free Mobile a signé un accord avec Orange. « La clef de voûte de l’équation économique de Free Mobile, c’est l’accord d’itinérance passé avec Orange, explique un analyste. Nous savons seulement que l’opérateur compte gagner 1 milliard d’euros en six ans ; cela nous permet de faire des hypothèses quant au prix de la minute, et au prix du gigaoctet que doit payer Free à Orange pour utiliser son réseau. »
Le succès commercial de l’un fait grimper la trésorerie de l’autre puisque les abonnés affluent toujours. Avec son accord d’itinérance, les abonnés Free Mobile génèrent indirectement des revenus supplémentaires pour France Télécom. Exane BNP évalue à environ 3 centimes le prix de la minute vendue par Orange à Free et à 7 euros chaque gigaoctet consommé par ses clients.
Au-delà du recrutement, Free Mobile doit déployer au plus vite son réseau pour réduire ses coûts, afin de limiter les reversements à Orange. D’autant qu’avec son réseau, Free profite de tarifs régulés (Pour tout appel par un non freenaute, l’opérateur entrant lui reversera une commission).
HSBC estime qu’Iliad est capable de réitérer son « coup » de 2003, au lancement du triple play et croit au succès du modèle choisi par Free qui vise à réduire au maximum ses coûts d’acquisition (vente en magasin…). Pour Oddo, les coûts marketing (dont les coûts d’acquisitions) seront en 2016 quatre fois plus élevés chez Orange que chez Free.
Source : Les Echos
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