Fin octobre, Paris menaçait de démonter les 186 antennes relais installées sur les bâtiments municipaux (1200 antennes sont implantées dans la ville) face aux « exigences inacceptables » de Bouygues Télécom, Orange, SFR et Free. Ceux-ci ont remis en cause le seuil moyen de 2 volts par mètre pour un seuil de 10, voire de 15 volts par mètres : ce qui a mis le feu aux poudres.
Mao Peninou, adjoint au maire de Paris chargé du dossier des antennes relais vient d’écrire à la Fédération Française des Télécoms pour indiquer que la Ville souhaitait reprendre « rapidement » les négociations pour l’élaboration d’une nouvelle « charte de bonne conduite » avec les opérateurs.
Paris reste tout de même dans sa logique : « Pour des raisons de santé publique, nous souhaitons au contraire que les opérateurs s’engagent vers une baisse progressive des puissances d’émission de leurs antennes » note l’adjoint de la ville.
Dans le contexte de la 4G et de l’arrivée de Free Mobile, de nouvelles antennes vont logiquement s’installer et les municipalités n’ont que peu de pouvoirs puisque le Conseil d’Etat a rappelé que le déploiement des antennes relais n’est pas de la compétence du maire mais des organismes d’Etat. Cela dit, Paris joue sur les points hauts qu’il détient (199 antennes : 15% du parc) et sur le fait que les opérateurs peuvent difficilement se fâcher avec les municipalités et risquer de retarder les travaux d’installation.
Dans son bras de fer face aux opérateurs, la ville a gelé 32 demandes d’installations d’antennes sur les bâtiments municipaux.
Du coup, la Fédération Française des Télécoms a transmis de nouvelles propositions jugées plus raisonnables : « on reviendrait, entre autres, au seuil de 2V/m inscrit dans la 1ère charte. Les opérateurs s’engageraient aussi à conserver le processus de concertation publique que nous avions mis en place pour l’implantation d’antennes » a expliqué l’adjoint au maire en charge du dossier.
Dernièrement, Mao Peninou, lors de la rupture des négociation a indiqué vouloir proposer une modification de la charte pour établir des négociations par opérateur : "Nous ne voulons privilégier aucun opérateur, mais nous voulons qu’aucun opérateur ne soit lésé. On pourrait donc fixer un seuil individuel à chaque opérateur et non plus un seuil collectif". Dans ce cadre, l’un des quatre opérateur pourrait se démarquer. On pense bien sûr à Free Mobile qui va surement continuer à déployer son réseau.
Source : Le Parisien
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