L’UFC Que Choisir à l’intention d’attaquer les offres Open d’Orange devant l’Autorité de la concurrence
L’association UFC Que Choisir vient d’annoncer son intention de saisir l’Autorité de la concurrence sur l’offre quadruple play Open d’Orange. Nous vous en parlions récemment, cette offre fait partie de l’arsenal d’Orange contre Free Mobile. Orange joue sur tous les fronts et a récemment lancé Sosh pour jouer sur le levier prix. Il a également lancé des offres multi-ligne qui permettent de greffer jusqu’à 4 forfaits mobiles sur le forfait Open pour profiter d’une ristourne.
Pour l’UFC Que Choisir, les conditions de l’offre Open d’Orange « accroissent encore davantage la sclérose concurrentielle du marché des télécommunications » puisque « les consommateurs se trouvent verrouillés dans la durée et (…) leurs coûts de sortie augmentent très fortement ».
L’offre qui parait attrayante au premier regard a déjà séduit un million de client. Mais pour l’association de consommateurs, le fait d’imposer « la reconduction de l’engagement sur la partie fixe lorsque le consommateur fait évoluer son contrat mobile, empêche les consommateurs de découpler les offres « triple play » et mobile au moment de la résiliation d’une d’entre elles et refuse au consommateur la possibilité d’obtenir la portabilité de ses numéros fixes et mobiles lorsqu’il résilie l’ensemble des services Orange Open ».
Véritable arme anti-Free Mobile qui vise à garder le client mobile et internet, Open apparait aux yeux de l’association de consommateurs comme une offre verrouillée qui ne respecte pas les préconisations de l’Autorité de la concurrence et du régulateur. En 2010 l’Arcep notait que les offres quadruple play pouvaient présenter des « risques majeurs pour la concurrence ». Il y a un an, après avoir engagé des discussions avec l’opérateur historique, le régulateur lui a demandé qu’en cas de résiliation du service mobile d’Open, « la durée d’engagement initialement souscrite dans le cadre du service internet ne puisse être prolongé ». Cette proposition n’est pas suivie par Orange d’où l’intention pour l’UFC de saisir l’autorité de la concurrence.
Source : Les Echos