Arcep : « La baisse des prix (dans le mobile) va s’accélérer avec l’entrée en lice de Free »
Jean Ludovic Silicani, le président de l’Arcep a été auditionné par le Sénat. Le régulateur est notamment revenu sur les grands chantiers sur lesquels travaille l’Arcep. Arrivée de la 4G, concurrence, brouillages, antennes –relais, couverture du territoire, fracture numérique, haut débit, fibre optique, aménagement numérique du territoire : Jean-Ludovic Silicani, président de l’ARCEP, était auditionné le 30 novembre dernier par la Commission des affaires économiques du Sénat.
« La baisse des prix va s’accélérer avec l’entrée en lice d’un nouvel opérateur, Free »
En ce qui concerne les services mobiles, M. Silicani a rejeté l’idée de la saturation des réseaux. En effet, selon lui le taux d’équipement qui dépasse 103% peut encore augmenter et le nombre de clients s’élève à 67 millions pour un chiffre d’affaires de 20 milliards d’euros. « La croissance des volumes est continue depuis huit ans, compensée, pour partie, par la baisse des prix, de 3 % par an depuis 2006, et qui va s’accélérer avec l’entrée en lice d’un nouvel opérateur mobile, Free. L’augmentation des abonnements s’accompagne de celle de la consommation de données, qui nécessite des débits croissants. D’où l’importance stratégique du dividende numérique et de l’attribution des licences de quatrième génération, qui vient d’avoir lieu pour la bande des 2,6 GHz et interviendra en début d’année prochaine pour celles de la bande des 800 MHz » a expliqué le président de l’Arcep à la Commission des affaires économiques du Sénat.
Au sujet de l’activation des réseaux 4G, le président table sur une disponibilité d’ici la fin 2013. Dans le même temps, l’Arcep a mis en demeure les opérateurs « d’avoir achevé le déploiement de la 3G à plus de 99% d’ici deux ans.
Fibre optique : « Reste maintenant aux ménages à s’abonner »
Le 17 novembre dernier, l’Arcep a annoncé que la couverture totale de la France en FTTH coûtera 21 milliards d’euros lors des journées internationales de l’IDATE à Montpellier. La couverture complète du territoire français en FttH coûtera donc environ 21 milliards d’euros sur 15 ans. Pour compléter cette enveloppe, les acteurs privés et public devront investir 19 milliards d’euros supplémentaires d’ici 2025.
« Étant donné que 2 milliards ont déjà été investis dans la fibre optique, restent 19 milliards d’investissements à réaliser pour couvrir la totalité de notre territoire en très haut débit d’ici à 2025, soit en 13 ans. Ces chiffres concernent la boucle locale ; ils ne comprennent pas les réseaux de collecte, en amont, ni les raccordements finaux (la partie terminale du réseau) » a expliqué le président de l’Arcep au sujet de la modélisation du coût global estimé du réseau en fibre optique.
Source : Arcep