FFT : la fin de l’internet illimité pourrait toucher les consommateurs qui utilisent 80% de la bande passante.
Yves Le Moël, directeur général de la Fédération Française des Télécoms a répondu aux questions du Figaro Economie au sujet de l’éventuelle fin des forfaits Internet illimités à la maison : « Aucun opérateur n’a de projet en ce sens aujourd’hui. Le buzz lancé sur Internet par Owni a dérapé ».
Dans l’hypothèse de la fin de l’Internet illimité, le directeur général de la FTT nuance et explique les pistes envisagées : « Les présidents des grands opérateurs ont simplement dit ces derniers mois qu’ils iraient vers la différenciation de leur offres et que ceux qui consomment le plus pourraient être mis davantage à contribution. Mais le consommateur lambda n’a aucune chance d’être concerné ».
Selon Yves Le Moël, seul « les consommateurs qui utilisent 80% de la bande passante » seaient concernés « car ils passent leur temps à télécharger des films, font de la vidéo en permanence, passent la journée sur Facebook… »
Une clarification nécessaire :
Toujours est-il que l’article d’Owni a défrayé la chronique du week-end. Les freenautes, particulièrement connus pour être de gros consommateurs de vidéo et donc de bande passante, n’ont pas à s’inquiéter puisque Free a indiqué « n’avoir aucune volonté de toucher à l’illimité ». D’autant qu’il faut obtenir le consensus pour que ces propositions rétrogrades soient appliquées, il faut que tous les opérateurs se mettent d’accord.
Un consensus non partagé par Free, remis en question par Numéricable qui s’est lui désolidarisé d’Orange SFR et Bouygues Télécom en envoyant un bref communiqué aux rédactions.
Orange, de son coté, avait dans un premier temps confirmé : «Oui, il y a certains forfaits sur lesquels on risque de mettre des seuils", indiquait Jean-Marie Culpin, un porte-parole d’Orange sur le site OWNI. Mais devant le tollé soulevé par cette révélation, l’opérateur historique a tenté de minimiser l’affaire.
Du coté de SFR, c’est le silence radio.
Enfin, Eric Besson a repris la main en annonçant vouloir encadrer le terme "illimité" : « le Gouvernement n’envisage aucune restriction de l’accès à Internet et travaille bien au contraire au développement du très haut débit fixe et mobile sur l’ensemble du territoire et pour l’ensemble des français."
Source : Le Figaro Economie
Mise à jour : Bouygues Télécoms rejette en bloc l’idée du bridage : « les offres Internet fixes Bbox de Bouygues Telecom demeur[ent] illimitées pour tous les clients » [01net.com]