23/11
Free aurait l’intention d’utiliser ses fréquences Wimax pour l’Internet mobile
Le Wimax sera-t-il la botte secrète de Free Mobile ? C’est en tout ce que rapporte Le Figaro qui révèle que « Free a bien l’intention d’utiliser ses fréquences Wimax, en complément de ses futures fréquences 4G». Le trublion de l’Internet est en effet le seul, avec Bolloré télécom, a posséder une licence Wimax sur tout le territoire.
Si le Wimax ne permettra d’être utilisé pour la voix, il permet par contre de faire transiter des données, avec des performances qui seraient équivalentes à la 4 G. Et étant donné le prix que le gouvernement espère tirer des fréquences 4G qu’il s’apprête à mettre aux enchères (2,5 milliards d’euros), Free aurait ainsi un joli coup à jouer. Si la plupart des équipementiers, comme Intel ou Alcatel-Lucent ont jeté l’éponge, Free serait déjà en discussion avec le fabricant HTC qui pourrait lui fournir les terminaux. De son coté, Bolloré travaille à des expérimentations avec Samsung, Huawei et Alvarion
Du coté réglementaire, l’ARCEP a lancé une consultation publique, qui s’est achevée le 23 juin. Le régulateur des télécoms devrait maintenant prendre une décision rapide sur le réaménagement des fréquences. Dans tous les cas, Bruxelles a imposé qu’à compter de mai 2016, les autorisations devront être neutres technologiquement. Ainsi, il sera possible de proposer de l’Internet mobile quelle que soit la technologie utilisée, Wimax, LTE ou autre.
Il n’y aurait pas non plus d’obstacles techniques à utiliser le Wimax pour l’Internet mobile. Dominique Roux, le Président de Bolloré Télécom, a expliqué au Figaro que «La technologie LTE, retenue pour les fréquences mises aux enchères par le gouvernement, sera aussi développée sur nos bandes de fréquences. Nos tests montrent que, contrairement aux idées reçues, les performances sont équivalentes. Nos fréquences ne doivent pas être gaspillées, elles seront très prochainement indispensables pour l’Internet haut débit sans fil»
Grace au Wimax, Free pourrait donc proposer de l’Internet mobile à moindre coût. Cet avantage concurrentiel serait d’autant plus pertinent que, le trafic explosant, les réseaux mobiles sont menacés de saturation.