La faute, selon M. Champavier aux opérateurs (Free, Orange et SFR) ou à leur prestataire, qui mettent trop de temps à fibrer les immeubles. « De très nombreuses copropriétés constatent des retards énormes, qui peuvent atteindre deux ou trois ans. A ce jour, 80% des plaintes liées à la fibre reçues à l’Unarc concernent des retards de pose. La situation varie selon les opérateurs. 85% de ces plaintes concernent Free. Les autres concernent Orange et SFR. Mais, dans leur cas, une intervention de notre part suffit à débloquer le dossier. Ce n’est pas le cas avec Free. » constate-t-il. Il explique cependant que si « les prestataires de Free ont manifestement du mal à tenir le calendrier, il faut dire que leur technologie, le "point à point", est très lourde à déployer. Les faisceaux de fibres sont plus gros, puisque chaque foyer dispose de sa propre fibre : il faut les regrouper dans des gaines qui sont forcément épaisses, qu’il faut faire passer par les égouts, ce qui n’est pas facile. »
Le président de l’Unarc dénonce également les problèmes d’immeubles fibré mais non reliés au NRAO. « Le législateur ayant exigé ce fameux délai de six mois maximum pour que les immeubles soient équipés, Free se dépêche de les fibre. Sans forcément les relier au NRO ! Donc nous avons des situations où les immeubles sont effectivement fibrés, mais sans être reliés au réseau. »
Enfin, Fernand Champavier déplore une mutualisation qui est loin d’être effective : « sur 1.075.000 logements éligibles, seuls 175.000 sont mutualisables : c’est-à-dire que dans 84% des logements raccordés, il est impossible de choisir un autre opérateur que celui qui a posé la fibre, et ce au mépris du principe de mutualisation qui avait été clairement imposé par le législateur ! En outre, peu de gens savent qu’en signant avec Numéricâble, ils ne peuvent pas bénéficier du principe de mutualisation -ils sont pieds et poings liés à cet opérateur. »
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox