Fibre optique : la mutualisation reste très difficile
Il y a quelques jours, nous vous informions que l’Association des responsables de copropriété déclinait les offres fibres de Free. En cause, de « très nombreux dépassements de délais » pour installer la fibre. Pour l’instant, le gendarme des télécoms ne souhaite pas sanctionner les retards dans le domaine.
Avec seulement 100 000 abonnés à la fibre optique, les opérateurs ne sont pas les seuls responsables des retards. Aujourd’hui on compte 960 000 logements raccordés à la fibre contre 500 000 il y a deux ans. Du point de vue des compétences professionnelles, "le déploiement de la fibre optique nécessite une longue courbe d’apprentissage", note un industriel.
De plus, les assemblées générales de copropriétaires qui sont les seules à pouvoir autoriser les opérateurs à déployer leur réseau ne se réunissent qu’une fois par an tout en étant parfois réticentes. « Pourquoi voulez-vous que les copropriétés s’embêtent à choisir la fibre alors que les logements ont déjà accès à l’ADSL, avec un débit très bon dans les villes ? » s’interroge le responsable de l’ARC.
Quant à la mutualisation, le sujet est épineux. Les négociations sont ardues. L’an dernier, les opérateurs ont publié leur offre de référence afin d’organiser la mutualisation dans les immeubles. Mais fixer un prix est un casse tête : « Comment voulez-vous vous engager quand on ne sait pas si la fibre arrive sur le palier ou bien dans le logement, et dans quel délai elle pourra être activée ? » interroge un opérateur.
Aujourd’hui, personne n’a encore mis de prix sur son offre de référence dans les zones très denses.
Source :Les Echos