Les opérateurs demandent une modification du projet de taxation de la vidéo à la demande
Les opérateurs et fournisseurs d’accès à internet, qui gèrent les deux tiers du marché de la vidéo à la demande (VAD), ont demandé au gouvernement de revoir son projet de décret sur la taxation de ce service pour financer la création audiovisuelle et le cinéma.
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel français (CSA) a rendu le 7 octobre dernier un avis négatif sur ce texte rédigé par le ministère de la Culture et de la Communication, qui prévoit de soumettre les plates-formes de vidéo à la demande au financement des oeuvres audiovisuelles et cinématographiques françaises.
La Fédération Française des Télécoms, qui rassemble tous les opérateurs de téléphonie et les fournisseurs d’accès à internet (sauf Free), a demandé aujourd’hui "aux pouvoirs publics des obligations allégées et progressives pour les éditeurs et diffuseurs" de vidéo à la demande, dans un communiqué.
La Fédération estime que la vidéo à la demande est "un secteur émergent, avec une économie naissante, dont la rentabilité demeure fragile".
"Ce serait tuer le business dans l’oeuf, d’autant que pour l’instant il est déficitaire pour les opérateurs, et qu’une taxation de cette ampleur pourrait avoir comme conséquence la hausse des prix pour le consommateur", a précisé à l’AFP le président de la FFT, Yves Le Mouël.
"Les obligations élevées prévues dans le projet de décret compromettraient sérieusement le développement des Services de médias audiovisuels à la demande (SMAD)", selon la FFT qui demande notamment "une montée en charge progressive des obligations sur 7 ans, à l’instar de celle dont ont bénéficié les chaînes de télévision".
"Les opérateurs français, qui sont éditeurs et distributeurs de services de médias audiovisuels à la demande, représentent aujourd’hui les deux tiers du marché de la VAD à l’acte et par abonnement", a souligné la FFT.
Source : AFP