Nous informions lundi des difficultés pour Free Mobile d’implanter 300 antennes à Paris. Pour faire face à la polémique, la mairie de Paris a indiqué hier, dans la soirée qu’elle n’avait "purement et simplement aucune marge de manoeuvre" pour s’y opposer.
"Dès lors que l’Etat a autorisé un quatrième opérateur, la ville de Paris n’a purement et simplement aucune marge de manoeuvre. Elle doit traiter (Free) dans les mêmes conditions que les trois autres", indique la mairie dans un communiqué.
Un syndicat d’employés municipaux (Supap-FSU), l’association Robin des toits et les élus Verts de la capitale ont condamné lundi le projet de délibération de la ville autorisant Free à installer des antennes relais, au nom d’un risque sanitaire lié à l’exposition aux ondes électromagnétiques.
La mairie cite à l’appui une note de l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) qui stipule que "eu égard aux conditions d’accès dont bénéficient les trois opérateurs historiques sur le domaine public de la ville de Paris, un refus d’accès, total ou partiel, opposé à Free Mobile pourrait être valablement contesté devant le tribunal administratif".
René Dutrey, conseiller Vert de Paris, estime au contraire que "la mairie est largement en possibilité d’amener Free et les autres opérateurs à la table des négociations", pour faire respecter les conclusions d’une conférence des citoyens (lancée par le maire de Paris Bertrand Delanoë) qui avait préconisé des limites, dans les expositions aux ondes notamment.
Selon les Verts, Free convoite une cinquantaine de sites publics et quelques 250 toits d’immeubles, soit 300 antennes supplémentaires à Paris.
La mairie, rappelle avoir "obtenu" des "engagements" de Free pour "éviter le déploiement d’antennes relais à proximité des crèches et des écoles et l’abaissement le plus important possible du seuil d’exposition des usagers".
En janvier dernier, Free est devenu le quatrième opérateur de téléphonie mobile en obtenant sa licence de l’Etat, après Bouygues, SFR et Orange.
Le principe de précaution demandé par les Verts :
La gazette des communes a publié l’argumentaire des Verts du Conseil de Paris qui s’opposent au déploiement de nouvelles antennes-relais dans la capitale.
Le 18 juin 2009, la mairie de Paris avait organisé une conférence intitulée "Ondes, Santé et Société" proposant de limiter l’exposition du public aux champs électromagnétiques à 0,6 v/m et de pratiquer une mutualisation des antennes. Elle devait déboucher sur une renégociation de la charte passée entre Paris et les opérateurs, mais cela n’a jamais eu lieu.
Les Verts soulignent l’absence de concertation dans le cas de l’implantation des antennes de Free. Les Verts de Paris et les associations ont demandé la mise à disposition du public des plans de déploiement des antennes-relais et que les opérateurs s’engagent à contracter une assurance pour indemniser les possibles victimes des ondes électromagnétiques.
Source AFP
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