Les freins de l’IPTV
Avec un panel de plus de 9 millions d’abonnés ADSL éligible a une offre IPTV, la croissance de la TV par ADSL pourrait baisser dans les années à venir.
En France, les offres triple-play sont largement répandues et même si la marge de progression est encore importante (10 000 centraux téléphoniques), le marché de l’IPTV risque d’être bousculé.
Du coup, en proposant toujours plus de chaînes qui sont le plus souvent payantes, les bouquets basiques perdent en qualité.
Sur 20 000 comparatifs réalisés par le site Ariase ces derniers mois, il en découle que la moitié des 25 chaînes les plus demandées viennent de la TNT gratuite. Selon le site comparatif, la main mise de Canal + et de CanalSat sur la télévision payante mais aussi le paysage plutôt monopolistique français ne facilitent pas les choses.
De plus, les accords d’exclusivités empêchent plusieurs chaînes "Premium" d’être commercialisées par les opérateurs ADSL (SyFy, Eurosport…).
Du point de vue technique, l’IPTV est aussi soumise au débit, à la qualité du réseau téléphonique qui n’a pas été conçu, à l’origine, pour transporter autant de flux. Les techniques d’encodage et de compression permettent de pallier à ce problème mais cela se fait parfois au détriment d’une image de qualité.
Sans parler de la 3D, le full HD peine à arriver dans les foyers. Ainsi, il est vital pour la TV par ADSL de bénéficier d’un réseau Très Haut Débit afin de rendre sa croissance pérenne.
Au delà de la TV par ADSL, les besoins en bande passante croissants sont un frein à la diffusion de nouveaux services par ADSL et l’arrivée de nouveaux acteurs comme Apple et Google risquent de bouleverser le marché.
Les deux géants travaillent actuellement sur leurs propres services d’IPTV transposables directement sur des téléviseurs de nouvelle génération.