Nathalie Kosciusko-Morizet présentait hier à la presse la synthèse de la
consultation publique sur la neutralité du Net lancée le 9 avril dernier. Il en ressort, entre autres, une opposition entre les fournisseurs de contenus et les opérateurs télécom.
Les opérateurs Télécom parlent de risque de saturation des réseaux, et estiment ne devoir pas être les seuls à investir pour augmenter les capacités d’échanges. Et ce risque serait bien réel puisque selon un collaborateur du secrétariat d’Etat au numérique, en l’état actuel des choses et sans investissement supplémentaire, la saturation des réseaux pourrait intervenir dans un délai de 12 à 24 mois.
Une position que tenait déjà Xavier Niel il y a quelques semaines, et qui nous expliquait qu’aujourd’hui avec 4,5 millions d’abonnés à Free qui ont du 10 Mbit/s (en moyenne), il y a un trafic de l’ordre de 1 Terabit/s en pointe, soit environ 200 kbit/s par abonné. Si maintenant You tube décide de lancer un produit de TV en direct, en HD, avec un flux de 10 Mbit/s, et que en pointe 20% des abonnés l’utilisent, soit 1 million d’abonnés qui consomment 10 Mbit/s = 10 Tbit/s de plus. Cela représenterait 30 millions d’euros par mois, soit 6 euros par mois et par abonné.
Face à cela, plusieurs pistes ont été évoquées par le gouvernement : faire contribuer les fournisseurs de contenus, augmenter le prix des forfaits, ou encore différencier les offres en fonction de la consommation réelle des internautes, ce qui pourrait signifier la fin des offres illimitées systématiques.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox