L’Arcep ne plie pas face à Orange.
Nous faisions le point, hier sur le rapport 2009 de l’Arcep. Le JDD nous informe que l’autorité de régulations des communications électroniques et des postes (Arcep) a aussi suggéré la mise en place d’un règlement visant à contrebalancer la domination de France Télécom.
A contrario, Orange demande un assouplissement des position du gendarme des Télécoms. Stéphan Richard avait déjà argumenté en ce sens en mai dernier dans un entretien avec le journal Le Monde : "Dans le fixe, l’ADSL, nous devons redevenir compétitifs (…) Cela passe peut-être par une baisse des tarifs, mais à condition que soit remise en cause la régulation actuelle du secteur".
Lors de l’assemblée générale des actionnaires, le directeur général de France Télécom a déclaré : "Orange doit-il encore être considéré en France comme un acteur dominant, avec des contraintes réglementaires plus fortes que celles de nos concurrents ? Cette question mérite à notre sens un débat, dans le respect des institutions et dans l’intérêt des consommateurs".
Pourtant, dans son discours introductif lors de la présentation du rapport d’activité 2009 de l’Arcep, Jean-Ludovic Silicani n’a pas souhaité trancher définitivement sur le sort de la régulation du secteur : " La régulation sectorielle, qu’elle soit symétrique ou asymétrique, est le meilleur antidote aux excès d’un marché sans règles et aux crises cycliques".
A ce jour, Orange est toujours soumise à la régulation asymétrique : ce qui sous entend que l’opérateur ne peut pas croiser ses bases d’abonnés et appliquer le tarif des 30€ de la Triple Play du fait de sa dominance sur les secteurs télécoms français.