Le 26 avril dernier, nous vous annoncions de l’éventuelle pénurie d’adresses IPv4. Rod Beckstrom, le président de l’ICANN a déclaré jeudi qu’il ne restait plus que 8 à 9% des quelques milliards d’adresses IP à attribuer.
Face au nombre croissant d’appareils électroniques connectables, le président de l’ICANN, l’organe de gouvernance du web, appelle à mettre en application une nouvelle version du protocole de communication internet, l’IPv6.
L’IPv6, Internet Protocol version 6, est le successeur du protocole IPv4 qui forme, encore à ce jour, la base du réseau internet. Elle a été développée en réponse d’une pénurie annoncée de l’IPv4 et présente des avantages comme la configuration automatique introduisant par là-même des caractéristiques de fonctionnement immédiat (plug and play) à l’interface réseau et facilite la multiplication des services innovants tels que les fonctionnalités multiposte de la Freebox.
Les solutions actuelles reposent encore trop souvent sur la traduction d’adresse et sont un frein à la simplicité d’utilisation de nouvelles applications.
Utilisé depuis l’ouverture d’internet au public, le protocole IPv4 ne peut accueillir la multitude d’appareils connectables qui ont vu le jour comme les appareils photos, les lecteurs multimédias ou encore les consoles de jeux vidéo, les imprimantes réseaux…
A Moscou pour le lancement officiel du nom de domaine en caractère cyrillique, le président de l’ICANN a souligné : "C’est un énorme chantier de gestion et d’opérations sur le réseau (…) mais il va falloir que ce soit fait parce que nous, les hommes, inventons tellement d’appareils qui utilisent internet maintenant". Fin octobre, l’Icann a aussi approuvé l’introduction de noms de domaines tirés d’alphabets différents (l’arabe, le chinois ou le russe). Il a fallu 11 ans d’évolution technique pour trouver un moyen d’ouvrir l’adressage du web à d’autres langages [Nouvel Obs].
Déjà en 2004, l’IPv6 était annoncé comme la parade à la pénurie : le régulateur international du système internet annonçait la cohabitation de l’IPv6 avec son cadet pendant 20ans. Apparue dans la Freebox V4 et V5 fin 2007 en zone dégroupée, Free a proposé en avant première une IPv6 « native » c’est-à-dire qu’il n’y a aucune configuration spécifique à faire si ce n’est l’activation du mode routeur.
Les avantages de l’IPv6, outre son plus grand nombre d’adresses, reposent sur une sécurité accrue, une simplification des usages, autant pour l’abonné que le fournisseur d’accès, ou encore une gestion du multicast plus aisée. Le passage au protocole IPv6 qui offre un espace d’adresse quasi illimité (1038) est donc inéluctable.
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