Le 8 avril prochain, le CSA tranchera sur la mise en place de la RNT lors de sa séance plénière hebdomadaire. Déjà repoussé à plusieurs reprises, le lancement de la RNT est au point mort. La situation est bloquée du fait d’un investissement trop coûteux pour les chaines de radio et d’un espace de diffusion réduit aux trois villes (Paris, Nice et Marseille). Du côté des opérateurs, on se satisfait de la 3 G sans pour autant penser que la RNT soit la solution aux problèmes de saturation.
Pourtant, la technologie promet une amélioration du confort technique d’écoute, l’apport de services complémentaires et des services associés aux auditeurs. Mais il s’agit surtout de créer une nouvelle barrière financière vis-à-vis des médias radio locaux. Or, même les grands groupes de diffusions sont septiques face aux investissements engendrés par ce nouveau moyen de diffusion. Et l’argument du CSA sur la consolidation de la « richesse et la diversité du paysage radiophonique » ne rassure pas forcement les médias locaux qui émettent des doutes sur les Fonds de soutien aux radios associatives (FSER).
Au départ, la RNT devait être lancé en 2008, puis reportée fin 2009 et enfin 2010 dans seulement trois villes.
Précisions sur le sujet :
A l’occasion d’un entretien avec Philippe Chapot (radio-numerique.fr), il convient d’apporter quelques précisions sur le sujet. En effet, le CSA tranchera le 8 avril prochain sur ce sujet difficile. Les groupes de travail continuent à travailler même si la situation semble bloquée.
La solution est coûteuse du fait de la technologie choisie (T-DMB), la mise en place de la RNT est cher car trop réductrice en terme de place pour les radios.
En ce qui concerne la 3G et l’idée séduisante de la 4G, les opérateurs télécom profitent de la migration de l’écoute de la radio sur les réseaux mobiles puisque cela fait augmenter leur bande passante. Selon une étude publiée par TDF, en 2018, l’usage moyen d’écoute par jour serait de 39 minutes facturé aux stations par tous les opérateurs mobiles : soit 3.7 millions d’euros par an et par radio (etude tdf ). La 3G n’est donc pas une option pertinente dans le domaine de la radiodiffusion numérique, c’est un moyen d’écoute complémentaire qui concerne, avec internet, 4.2% de l’écoute (technologie IP).
Pour finir, les radios locales peuvent se rassurer parce que le passage à cette technologie serait financé totalement par le gouvernement.
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