[Après-coup] Le chasseur : fin de partie
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Et voilà. En 2 semaines et 6 épisodes, la série est terminée. Elle a toutefois montré qu’en un minimum d’effort, FranceTélévisions pouvait produire une série de qualité, très inspirée par ses modèles américains (Dexter surtout). Avec son partenaire Son et Lumière – producteur d’Avocats et associés, la série a su installé un ton et une atmosphère froide et posée. Le tueur à gages est forcément organisé, avec un coup d’avance sur tout le monde. Il s’en sortira toujours, etc…
Là où la série a gagné en profondeur, c’est dans la relation entre le tueur et sa mère, qui amène la question du choix moral de ce "métier". De plus, ce choix ne se pose que depuis que le tueur n’a pas fini son contrat sur celle qui est devenu sa femme. Ce revirement est son talon d’achille, sur lequel certains de ces ennemis vont essayer de l’atteindre. C’est assez bien amené, même si la femme en question est d’une grande naïveté qui confine à la bêtise parfois.
Enfin, le final est condensé dans les 10 dernières minutes du dernier épisode et nous propose une fausse fin puis une vraie. Toutefois, France2 a eu l’excellente idée de passer la scène principale de ce final dans l’annonce de l’épisode précédent, ce qui nous enlève tout effet de surprise ou d’émotion sur cette scène. Quelle connerie !
Puis la fin est proposée comme ouverte, avec un choix en suspens. Pas vraiment de cliffhanger puisqu’on ne sait pas si la série aura une seconde saison, il faudra regarder les niveaux d’audience.
En résumé : globalement bien mise en scène, nerveuse mais posée, relativement bien jouée (Marie France Pisier impeccable) et avec un scénario qui surfe sur les personnages appréciés des séries américaines actuelles : passé torturé, choix moraux, double vie. Ca nous change des flics qui traquent les méchants pour le bien de tous…
A suivre…