Sabotages des antennes et de la fibre : les opérateurs s’allient et préparent une riposte
Déployer les réseaux de télécommunications, mais également les protéger. Face aux actes de vandalisme visant leurs infrastructures, les opérateurs ont décidé de faire front commun.
174, c’est le nombre d’antennes de téléphonie mobile et de câbles de fibre optique pris pour cibles en l’espace d’un an en France, selon un récent rapport du ministère de l’Intérieur. Cela provoque des dysfonctionnements côté utilisateurs, mais occasionne aussi des préjudices financiers côté opérateurs. Les auteurs des faits sont retrouvés et condamnés, mais pas systématiquement. Le rapport indique en effet l’interpellation de seulement 26 personnes soupçonnées d’être liées à 14 attaques.
Coordonner les actions
Rappelant le rôle important des réseaux de télécommunications, notamment dans le contexte actuel où les déplacements sont limités et où le télétravail est privilégié, les opérateurs affichent leur volonté d’en finir avec les actes de vandalisme constatés dans différents lieux du territoire.
La Fédération Française des Télécoms indique travailler “depuis plusieurs mois pour renforcer la coopération entre les services de l’État et les opérateurs de communications électroniques, afin de lutter contre toutes les formes de malveillance”. Plus concrètement, il s’agit de mettre en place une “convention nationale qui sera déclinée au niveau local”.
“Sous l’égide des préfets, les actions à mener pour appréhender les personnes qui portent atteinte à l’ordre public en empêchant l’acheminement des communications d’urgence et en privant habitants, entreprises et administrations de l’accès aux réseaux de communications électroniques pourront être identifiées et mises en œuvre”, explique la FFT dans un communiqué.
Orange déjà dans la bataille
En juin 2020, Orange avait déjà affiché son intention de s’emparer du problème. L’opérateur historique indiquait en effet préparer la riposte en lien avec les forces de l’ordre. Il s’agissait de conseiller et diligenter les enquêtes, afin d’organiser des rondes de police et de gendarmerie ou encore de sociétés privées. En outre, l’opérateur voulait mettre en place un vaste plan de communication, basé sur des panneaux de vidéosurveillance sur les sites, mais aussi grâce à des messages envoyés à la presse. Bref, sensibiliser les forces de l’ordre au problème d’un côté et dissuader les attaquants de l’autre.