Free Mobile : face une levée de boucliers concernant une antenne, une mairie dit faire au mieux
La découverte d’un projet d’antenne-relais a fait grincer quelques dents côté riverains. La mairie indique faire de son mieux.
Free a pour projet d’améliorer sa couverture réseau à Chaponost, commune dans le département du Rhône. Un pylône de 30 mètres de haut doit ainsi s’installer sur le terrain communal du bassin de rétention, près du pont sur la voie ferrée. En apprenant la chose, plusieurs riverains de la Vieille route sont montés au créneau. Ils n’en veulent pas pour plusieurs raisons.
Manque d’information, pollution visuelle et exposition aux ondes
“Seuls trois personnes ont reçu le courrier”, souligne l’un des opposants, en référence au courrier adressé fin mars par la mairie pour prévenir les proches voisins de la future antenne. “C’est un voisin qui a vu la pancarte dimanche qui me l’a appris”, ajoute-il, faisant allusion à la pancarte “Non à l’antenne” posée dans la foulée sur le lieu de la future implantation.
La préservation des lieux fait également partie des revendications. “C’est une zone naturelle riche en biodiversité, très appréciée par de nombreux cyclistes et randonneurs”, plaide en effet un autre opposant. Sans oublier la question de l’exposition aux ondes. “Nous allons préparer un dossier avec des mesures et des données complètes à ce sujet”, fait savoir l’un des opposants.
Aux yeux des opposants, les efforts devraient se porter sur un autre réseau. “Un projet aberrant quand on sait que certains, comme moi, ne sont toujours pas raccordés à la fibre et peinent à se connecter à Internet. Cette antenne ne servira qu’aux porteurs de téléphones mobiles. Pourtant, on a un excellent réseau et aucun problème pour téléphoner”, peut-on également entendre côté habitants.
La maire dit faire de son mieux
Selon Grégory Nowak, adjoint au maire, le choix d’un terrain commun permet de faire partie des discussions afin de “trouver le meilleur compromis”. “Nous préférons avoir à gérer une installation sur un terrain communal, cela nous permet de choisir l’endroit où ça gêne le moins. Car lorsqu’un opérateur prévoit d’installer une antenne sur un terrain privé et que le projet est conforme au PLU-H, nous ne pouvons rien faire. On sait qu’une antenne n’a pas que des avantages, mais nous préférons maîtriser les risques, même si notre marge de manœuvre est restreinte”, explique-t-il, rappelant qu’“avec le plan d’accélération du développement de la 4G et de la 5G, les fournisseurs ont l’appui de l’État pour multiplier les installations d’antennes relais”.
Grégory Nowak souligne que des discussions sont prévues avec Free concernant un pylône végétalisé pour une meilleure intégration dans le paysage. Et d’ajouter : “sachant que dans le PLU-H cette zone est classée zone agricole et qu’une antenne est un équipement technique, aucune hauteur maximale ne peut être imposée”.
Source : Le Progrès