Free repasse à l’attaque face à trois associations et une mairie récalcitrante
Après avoir été accusé de semer la discorde et une première offensive, Free attaque pour la deuxième fois en référé un arrêté d’opposition face à son projet d’antenne-relais dans l’Ariège.
Face à Free, trois associations locales se dressent aujourd’hui au tribunal administratif de Toulouse. L’opérateur de Xavier Niel veut toujours installer son antenne à l’emplacement prévu, malgré l’opposition de riverains et même du maire de la commune de Saurat.
Le projet concerne une antenne de 36 mètres, dans un parc naturel régional. Depuis juillet 2020, le maire de la commune et un collectif s’y opposent et n’en démordent pas. Viennent également s’ajouter aujourd’hui deux associations locales : l’association pour le développement de la vallée du Saurat (Adavs) et “Des écarts de Saurat”. Free a rejeté la demande de médiation de la municipalité et passe donc à l’attaque pour faire annuler le nouvel arrêté d’opposition mis en place par la mairie. Certains riverains se défendent d’un rejet de la technologie, et expliquent : « L’opérateur est agressif, on est vraiment sur une démarche de déploiement en marche forcée. Nous ne sommes pas opposés aux technologies, on leur demande juste de la déplacer 500 à 600 mètres plus loin. On ne peut pas comparer la puissance de cette antenne, avec celles des villes qui portent à 35 mètres de rayon. Celle qu’on nous impose à 100 mètres de chez nous va arroser tout un territoire, et on va se retrouver à distance d’un truc superpuissant, c’est un vrai risque sanitaire ».
D’autres expriment également leur méfiance envers ce que pourrait devenir cette antenne : ” Il faut savoir aussi que lorsqu’une autorisation d’urbanisme est délivrée, et s’ils arrivent à installer ce pylône, ce qu’ils mettront ensuite dessus ne dépendra plus ni de l’urbanisme ni de la mairie, Donc ils pourront y mettre ce qu’ils veulent du jour au lendemain sans même nous informer “. Perpétuant l’image du David contre Goliath, le maire Jean-Luc Rouan exprime sa lassitude : “On est face à une machine de guerre. Ils nous assomment en procédures d’annulation et de suspension. J’avoue être écœuré, mais on est dans notre droit, et on va se défendre “.
Source : la Dépêche