Free assigné en justice pour pratiques commerciales déloyales dans la 5G
Une association de consommateurs annonce avoir engagé une action en justice contre Free. Elle l’accuse de pratiques commerciales déloyales autour de la 5G et réclame au gouvernement un meilleur encadrement de la publicité autour de la nouvelle technologie.
Ce jeudi 21 janvier, Familles Rurales a annoncé poursuivre en justice l’opérateur de Xavier Niel. “La communication portée par cet opérateur pose problème en ce qu’elle laisse croire aux consommateurs un gain de performance que toutes les fréquences 5G ne sont pas en mesure d’offrir à l’heure actuelle”, dénonce l’association de consommateurs.
Et d’expliquer :” la communication publiée par Free le 15 décembre 2020 pourrait être considérée comme étant constitutive de pratiques commerciales trompeuses dans la mesure où elle ne permet pas aux consommateurs de comprendre que toutes les 5G ne se valent pas, que chacune dispose de spécificités propres ayant une incidence sur les débits, la latence ou la pénétrabilité au sein des bâtiments”. Dans le viseur : le fait que le telco communique autour du “plus grand réseau 5G de France” en ayant grandement recours à la bande 700 MHz assurant une meilleure pénétration des bâtiments et une grande portée en zone rurale, mais ne permettant pas les même débits que la bande coeur des 3,5 GHz. À l’AFP, la directrice juridique Nadia Ziane indique que “Free ne peut pas dire qu’il va multiplier la vitesse du débit vue la couverture pour laquelle il a opté”.
Un meilleur encadrement de la publicité autour de la 5G
Par la même occasion, Familles Rurales réclame au gouvernement un meilleur encadrement de la publicité autour de la 5G. Elle invite “Cédric O, à prendre ses responsabilités en encadrant ces publicités par arrêté”. Celle-ci rappelle d’ailleurs qu’il avait “appelé les opérateurs à faire preuve de responsabilité à l’aune de la commercialisation de leurs offres 5G”. Or, note l’association, “les 4 opérateurs de réseaux ont été mis en demeure de revoir leur communication par au moins une association agréée de défense des consommateurs, une action en justice a été engagée contre 3 d’entre eux”. Selon elle, “force est de constater que l’autorégulation escomptée n’aura pas été au rendez-vous”.