Free tire à boulets rouges sur une taxe et demande à être “plus protégé pour mieux investir”
A l’heure où il investissent à tour de bras dans les réseaux, les opérateurs espèrent l’amoindrissement d’une taxe problématique à leurs yeux, l’IFER mobile. Free l’estime mal dimensionnée et s’en explique.
Les réflexions se suivent mais l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux subsiste en l’état, au grand dam des opérateurs. Sur le mobile, l’IFER a fait l’objet d’un énième ajustement dans le cadre de la loi de finances initiale pour 2019 suite au « New deal » : toutes les stations déployées dans le cadre du dispositif de couverture ciblée répondant aux besoins des collectivités d’ici 2022 bénéficient d’une exonération pendant cinq ans.
Mais avec le déploiement de la 5G, la Fédération française des télécoms a estimé l’année dernière une hausse à terme de 80 millions d’euros par an du montant de l’Ifer mobile.
” Cette taxe sanctionne l’investissement”
Pour sa part, Free demande aujourd’hui à être plus protégé pour investir pleinement. ” Les télécoms n’ont jamais autant investi, les réseaux performent. Nous ne demandons pas d’aide mais seulement d’être protégé pour nous permettre d’investir, les opérateurs français sont les plus gros investisseurs d’Europe,” a clamé Xavier Niel le mardi 17 novembre devant la Commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale.
L’IFER mobile fait en effet grincer des dents la filiale d’Iliad. ” C’est une taxe particulière et sectorielle que nous trouvons problématique. Elle vient sanctionner l’investissement, c’est-à-dire que plus on a d’antennes, plus on paie de taxes, chaque nouveau site entraîne le paiement d’une nouvelle taxe, ce qui n’est pas très sain“, juge le fondateur de Free. Et d’ajouter : “l’IFER mobile n’est pas dimensionnée de manière convenable.”
Free ne doit toutefois pas s’avouer vaincu, “Nous regrettons qu’à l’occasion de ce projet de loi de finances, nous n’ayons pas su amoindrir, l’IFER cet impôt de production mais vous savez, ces projets de loi finances il y en a tous les ans”, a commenté sur le ton de l’humour, le député LREM Eric Bothorel. Il y a encore du chemin à parcourir.