La police des télécoms encadrera les cartes de couverture 5G des opérateurs et les met en garde
Éviter que les opérateurs vendent mal la 5G, avec des pratiques trompeuses, c’est un des sujets de préoccupation du gendarme des télécoms.
“Vraie” ou “fausse 5G”, il faudra être clair. Si la répression des fraudes a déjà lancé la réflexion sur la création d’un “cadre clair et non équivoque” concernant la vente de la nouvelle technologie mobile, l’Arcep aussi va surveiller la communication des opérateurs de près. Notamment sur la carte de couverture 5G que Free, Orange, Bouygues et SFR ne manqueront pas de dévoiler aux consommateurs après la commercialisation de cette nouvelle technologie, prévue pour la fin de l’année.
Pour rappel, la 5G initialement proposée par les opérateurs reposera sur un coeur de réseau 4G et ne sera donc pas optimale. La vraie 5G, soit la 5G avec un coeur de réseau autonome et la latence réduite attendue par les entreprises, ne devrait en effet pas émerger avant 2023. Les fréquences utilisées ont également un impact sur les débits. La bande de fréquences 700 MHz que prévoit d’utiliser Free assurera une meilleure couverture, mais n’offrira pas les mêmes débits que la bande de fréquences 3,4-3,8 GHz.. Et Sebastien Soriano, président de l’Arcep est particulièrement vigilant à ce sujet.
Ainsi, pas question de présenter des cartes de couverture mensongères, qui ne refléteraient pas la qualité de service où la présence réelle d’un opérateur sur le territoire. Car avant de passer à la nouvelle génération de téléphonie mobile, il est important pour le consommateur de savoir “où ça marche la 5G“, et d’avoir des informations fiables à ce sujet.
Le gendarme des télécoms affirme également être prêt à discuter avec les opérateurs si ils ont un doute sur leurs cartes de couvertures. La porte est ouverte et la prudence est conseillée pour Orange, Free et consorts, car le régulateur “n’hésitera pas, s’il y a des pratiques trompeuses à l’égard des consommateurs, à le dire fort” affirme son président à l’antenne de BFM Business. Des pratiques qui seraient dommageables pour le marché, puisque revenant à “mal vendre la 5G“.