Free lancera ses offres sur le marché des entreprises “dans les semaines à venir” pour faire face au duopole Orange-SFR
Free s’attaquera à un nouveau marché très prochainement avec la ferme intention de marcher sur les plates-bandes d’Orange et SFR.
“Créer un nouvel opérateur d’envergure nationale” sur le marché des entreprises, c’est l’un des grands objectifs du plan Odyssée 2024 de Free. Et ce projet verra sa finalisation dans les semaines à venir. En présentant ses résultats semestriels, Free a également annoncé le lancement de ses offres pour les professionnels “dans les semaines à venir“. Free sera tout d’abord présent, “avec des offres différenciantes […], d’abord sur le fixe, puis plus tard sur le mobile“, expliquait Xavier Niel l’année dernière.
Début 2019, la maison-mère de Free finalisait l’acquisition de Jaguar Network, s’ouvrant ainsi les portes d’un tout nouveau marché : le B2B (Business to business). Et comme pour les précédents secteurs où Free est apparu (le mobile et le fixe), l’opérateur a bien l’intention de révolutionner le marché des entreprises, comme l’affirmait Thomas Reynaud en février 2020, qui annonçait vouloir “créer un choc d’innovation, d’usage, de simplicité”.
Un marché ” sclérosé dans un duopole depuis trop longtemps ” d’après le directeur général d’Iliad, où SFR et Orange se partageaient 90% du marché au début de l’année, même si Bouygues prépare sa propre offensive. “Grâce à ses infrastructures et ses huit data centers en France”, Free entend bien tirer son épingle du jeu en aidant les entreprises sur trois points précis : “l’accès à la fibre optique, la sécurité de leurs données et la virtualisation des infrastructures (cloud). On peut faire la différence grâce à nos réseaux.” . Son objectif à l’horizon 2024 est d’atteindre 4 à 5% de pda sur ce segment mais aussi 400 à 500 millions d’euros de chiffre d’affaires. Mais il ne faudra pas espérer une progression aussi vive que sur le marché grand public en 2012 : ” Nos gains de part de marché seront moins rapides que lors de l’arrivée de Free Mobile, car les entreprises sont malheureusement verrouillées par des contrats de très long terme”. Free se donne donc le temps de réussir.
Une réussite qui s’appuie sur deux acteurs de poids : tout d’abord sa filiale Scaleway, mais aussi Jaguar Network, fournisseur de services à très haute disponibilité pour les entreprises et les marchés publics. Ces deux sociétés ont d’ailleurs déjà rapporté 35 millions d’euros à l’opérateur sur le premier semestre 2020. Et dans son arsenal, Iliad/Free compte également plus de 60 000 mètres carrés de datacenter. Il ne reste plus qu’à voir comment Free va se différencier de ses concurrents cette fois.