5G : Orange, SFR et Bouygues ont reçu les premières autorisations d’équipements, Huawei sera de la partie
Après plusieurs retards, les opérateurs ont reçu les premières autorisations pour utiliser certains équipements dans le cadre du déploiement de la 5G. Bouygues Telecom a même été autorisé à passer par Huawei.
L’Agence nationale de sécurités des systèmes d’information (Anssi) vient de délivrer ses premières autorisations aux opérateurs. Un autre pas vers la commercialisation de la 5G, qui devrait commencer à la fin de l’année.
D’après les informations de la Tribune, l’exécutif a autorisé Orange a utiliser des équipements provenant de Nokia et Ericsson, mais pas pour Huawei. Ce qui ne devrait pas être un problème, puisque l’opérateur historique ne prévoyait pas d’utiliser les ressources du fabricant chinois pour la nouvelle génération de téléphonie mobile. Pour sa part, Bouygues Telecom est autorisé à faire appel à tous les équipementiers, y compris Huawei. SFR lui aussi a reçu des autorisations, sans pour autant que l’on sache si tous les équipementiers sont concernés.
Pour ces deux opérateurs, la situation est cependant incertaine : les autorisations pour les équipements Huawei sont limitées dans le temps et à certaines zones, et peuvent durer entre trois et huit ans. Orange s’est vu refuser l’utilisation de Huawei, ce qui n’est pas une surprise puisque, de l’aveu du DG de l’Anssi “les opérateurs qui n’utilisent pas Huawei, nous les incitons à ne pas y aller“.
Pas d’information concernant les autorisation reçues par Free pour l’instant, qui devrait cependant pouvoir utiliser les équipements de Nokia, avec qui il a signé un partenariat concernant la 5G en septembre 2019.
Pour rappel, en raison des soupçons d’espionnage de la part de Huawei pour le compte du gouvernement Chinois, l’Etat a mis en place un système de restrictions basé sur des autorisations délivrées par l’Anssi pour l’utilisation des équipements du fabricant. De quoi inquiéter certains opérateurs, notamment Bouygues et SFR, déployant énormément (près de la moitié) avec Huawei sur la 4G et prévoyant de faire de même pour la 5G. Les deux opérateurs sont d’ailleurs prêts à demander une compensation financière en cas d’interdiction d’utilisation des appareils chinois.