5G : “aucune rationalité à la repousser” assure le président de la police des télécoms
Alors que certaines voix s’élèvent en faveur d’un report de la 5G en France, le gendarme des télécoms n’y voit rien de rationnel.
La 5G, dont on attend les premières offres commerciales d’ici la fin de l’année après une phase d’enchères sur les fréquences prévue entre les 20 et 30 septembre, suscite des inquiétudes, notamment au sujet de ses impacts sur la santé et l’environnement.
Pas tous d’accord, ni chez les opérateurs, ni au sein du gouvernement
La 5G se traduit même par plusieurs sons de cloches au sein du gouvernement. Alors qu’Agnès Pannier Runacher, la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, invitait à un lancement rapide pour ne pas prendre de retard sur le dossier, Olivier Véran, le ministre de la Santé, et Elisabeth Borne, la ministre de l’Écologie, ont réclamé au contraire un moratoire, le temps d’analyser plus en profondeur les risques. Ils s’appuient notamment sur un rapport de l’Anses qui indiquait un manque de données sur le sujet.
Même constat au sein des opérateurs télécoms, avec d’un côté Free et Orange qui se disent satisfaits par le calendrier, et de l’autre Bouygues Telecom et SFR qui ne seraient pas contre le fait de décaler le lancement. Ce qui n’a pourtant pas empêché Bouygues de lancer dans la foulée ses premiers forfaits compatibles 5G…
Une demande irrationnelle, selon le gendarme des télécoms
Ce jeudi, lors de la présentation du rapport sur l’état de l’Internet en France, Sébastien Soriano a estimé pour sa part qu’“il n’y a aucune rationalité à repousser la 5G” pour des raisons liées à l’environnement. Selon le gendarme des télécoms, le fait de déployer la technologie donnera au contraire l’opportunité de mieux comprendre son fonctionnement et de “créer les conditions pour qu’elle s’insère dans une vraie exigence environnementale”.
Des ajustements d’autant plus envisageables avec le déploiement progressif de la technologie. Selon lui, la 5G concerna en effet “quelques centaines ou quelques milliers de sites dans les prochaines années”.