Iliad ouvert à une deuxième tentative d’incursion aux USA ? Rien n’est impossible selon Xavier Niel
10 ans après l’échec du rachat de T-Mobile aux USA, Xavier Niel et Iliad grandissent en Amérique du sud. Leur rêve américain est-il pour autant toujours loin derrière eux ?
Beaucoup s’en souviennent encore. En 2014, Iliad, maison-mère de Free a pris tout le monde de court en tentant de racheter T-Mobile USA, le quatrième plus grand opérateur mobile américain, pour environ 15 milliards de dollars. Cette offre visait à acquérir 56,6 % des parts de la filiale de Deutsche Telekom, avec l’ambition de faire entrer le groupe de Xavier Niel sur le marché américain en proposant des services plus compétitifs, comme il l’avait fait en France avec Free.
Cependant, l’offre a été jugée insuffisante par Deutsche Telekom, qui estimait que la proposition sous-évaluait la valeur de l’entreprise. Par ailleurs, le marché américain et certains analystes financiers étaient sceptiques quant à la capacité d’Iliad à financer une opération aussi ambitieuse et à réussir dans un environnement très concurrentiel. L’échec de cette tentative a marqué la fin des ambitions immédiates de Xavier Niel aux États-Unis. Mais qu’en est-il 10 ans plus tard ? La question a été posée à Xavier Niel lui-même la semaine dernière dans Good Morning Business sur BFM Business en marge de l’événement BIG de Bpifrance. Si le fondateur de Free a botté en touche préférant imager la stratégie de conquête de son groupe, il n’exclut rien : « On a une carte avec tous les pays du monde et quand on est dans un pays, on le colorie en rouge, il reste de grosses zones blanches » a-t-il lancé. Comme si à ses yeux, il ne faut jamais dire jamais.
Le milliardaire n’a pas manqué aussi de souligner qu’Iliad n’est pas seulement présent en Europe ( Italie, Pologne, Irlande, Suède, et pays baltes) : “On est très très gros aussi en Amérique du Sud à travers une société qui s’appelle Millicom, on est là-bas dans neuf pays. On essaie de faire des télécoms où on peut, où on veut de bien de nous et où on est capable de créer de la valeur”. S’il possède déjà 29% de Millicom, Xavier Niel veut en prendre le contrôle. Sa dernière offre à 4,4 milliards d’euros a été refusée cet été.