Clin d’oeil : un WiFi qui n’est pas censé exister prive un quartier de réseau mobile
L’ANFR s’est retrouvée face à une situation assez singulière lors d’une intervention : un système de caméra de surveillance qui émettait sur une fréquence autorisée nulle part et qui brouillait le réseau de téléphonie mobile.
“L’appareil qui protégeait les uns et pénalisait les autres”, ainsi est résumée une enquête de l’Agence Nationale des Fréquences suite à une sollicitation d’un opérateur en début d’année. Ce dernier indiquait que deux antennes relais subissaient un brouillage dans la bande de fréquences des 2.6 GHz, causant ainsi des problèmes pour les services 3G de téléphonie et d’internet mobile dans toute un quartier de Loire-sur-Rhône.
Après analyse, le problème est localisé et les enquêteurs arrivent ainsi devant une entreprise de transport, proche de l’antenne. En continuant à suivre le signal, ils arrivent à déterminer que le problème vient des caméras de vidéosurveillance. En effet, le hic était que les fréquences utilisées par ces caméras pour se connecter en WiFi au système central étaient simplement illégales. Les caméras de vidéosurveillance communiquaient sur une fréquence centrale de 2,525 GHz. Mais cette fréquence n’est absolument pas un des canaux autorisés pour le Wifi en France ! Et plus encore, le WiFi n’est simplement pas supposé fonctionner autour de 2.525 GHz, “y compris partout ailleurs dans le monde” explique l’agence.
En effet, le spectre affecté au Wifi débute à 2 400 MHz et se termine à 2 483,5 MHz. Heureusement, après l’échange avec les agents de l’ANFR, le responsable de l’entreprise a cherché à régler la situation et a pu reprogrammer le système pour qu’il émettte dans les fréquences autorisées, mettant fin ainsi au problème.