Fibre optique : les associations d’élus se méfient des nouveaux engagements d’Orange
L’accord signé entre l’État et l’opérateur historique continue de faire des remous, avec plusieurs associations d’élus dont l’Avicca qui indiquent rester vigilants face aux nouveaux engagements signés.
L’Arcep a déjà émis ses critiques, c’est au tour des associations d’élus dont l’Avicca, Départements de France, le FNCCR, intercommunalités de France et Les interconnectés de montrer leurs réserves face à l’accord signé ce mardi 12 mars entre l’État et Orange. Dans un communiqué, ces associations estiment que “l’État abandonne “un tiens” pour deux “tu l’auras”.”
En effet, à leur sens l’État a abandonné l’accord L33-13 qui prévoyait une couverture à 100% du territoire à fin 2022 des zones AMII en se contentant maintenant d’une promesse 97% de couverture d’ici 2025. S’agissant des raccordables à la demande, les associations d’élus approuvent les nombreuses réserves émises par l’Arcep. Elles se montrent prudentes, à la lecture des nombreuses limitations opérationnelles fixées par Orange, quant aux objectifs affichés par Jean-Noël Barrot d’ici 2025.
Enfin, concernant le rattrapage annoncé de la couverture sur les zones les plus mal couvertes, l’Avicca et ses congénères considèrent qu’il s’agit “au mieux, une remise en route de la machine de déploiement FttH qui s’est arrêtée depuis plusieurs mois. Orange s’est même plutôt engagé à ralentir : 140 000 nouvelles prises pour les 18 mois du nouvel engagement contre 210 000 les 18 mois qui l’ont précédé !”
En plus de saluer les réserves émises par le régulateur des télécoms, les associations restent cependant assez confiantes malgré ces méfiances. Elles promettent ainsi un “plein soutien de nos associations pour l’aider à sauver ce qui peut l’être dans la mise en œuvre de cet accord et à pointer tout éventuel écart de trajectoire d’Orange” à la secrétaire d’État au Numérique Marina Ferrari.