Contenus, vidéos et réseaux : l’appel à un effort collectif de Free sur la réduction de la consommation électrique

Contenus, vidéos et réseaux : l’appel à un effort collectif de Free sur la réduction de la consommation électrique

Si les usages d’internet explosent (davantage de contenus, de vidéos, de data mobile…), Thomas Reynaud, directeur général d’Iliad, alerte sur les conséquences de cette évolution de société du point de vue de la consommation électrique.

Il est de plus en plus simple de consommer des contenus et des vidéos sur internet et les utilisateurs ne s’en privent pas. Alors que la maison-mère de Free vient de signer trois nouveaux projets d’énergies renouvelables, son directeur général explique qu’une augmentation de la consommation d’électricité découle de cette explosion des usages et tire la sonnette d’alarme.

Des réseaux énergivores

S’il serait “irresponsable socialement” de ne pas connecter les zones blanches et les territoires ruraux, Thomas Reynaud explique cependant que ” le principal facteur de hausse de notre consommation électrique vient de l’augmentation du nombre de points hauts nécessaires pour apporter une connexion mobile de qualité sur tous les territoires“. Il est vrai qu’en une décennie, le nombre de pylônes est passé de 10 000 à 25 000 par opérateur et il faudra que les opérateurs en disposent de 35 000 d’ici six ans. Si la consommation énergétique n’évolue pas au rythme de l’augmentation du volume de data transportées par ces réseaux (x2 tous les trois ans), elle grimpe toujours  à hauteur de 10% sur les trois dernières années.

Une limitation de croissance permise par l’évolution des infrastructures et des technologies : la fibre est bien moins gourmande que le cuivre, tout comme la 5G est plus économe que la 4G. Iliad a déjà pris des engagements dans le sens d’une politique plus responsable vis-à-vis de l’environnement.  Les émissions liées à la flotte, climatisation, groupes électrogènes, mais aussi celles liées aux réseaux, datacenters, bureaux et bâtiments doivent être réduites de 60% en valeur absolue d’ici 2030 par rapport à 2022, et de 90% d’ici 2050. Pour les émissions indirectes comme la production et consommation des Freebox et des terminaux mobiles, c’est une baisse de 46% en valeur absolue d’ici 2030 par rapport à 2022 et 90% d’ici 2050 à laquelle le groupe s’est engagée.

Des vidéos et contenus surdimensionnés

Outre le déploiement des réseaux en eux-mêmes, la consommation des utilisateurs cause également une hausse de consommation électrique. “La question de l’évolution du volume des données transportées se pose. Une part importante de ce volume est générée par des vidéos, des publicités qui se déclenchent automatiquement, sans que les utilisateurs en fassent la demande” critique Thomas Reynaud.

Les formats surdimensionnés de certains contenus, comme une possibilité de regarder un stream en 4K sur un petit écran de smartphone, est également critiquée par le DG d’Iliad, puisqu’ils constituent une raison de la hausse de consommation d’électricité. Il déplore ainsi “une absence de coopération avec les géants de l’internet sur la résolution des vidéos qui sont envoyées. Il y a un effort collectif à faire pour rendre le numérique décarboné. Tous ont un rôle, les éditeurs de contenus, les opérateurs et leurs équipementiers“.

Source : Le Figaro

 

 

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox