Free Mobile : l’utilisation de son réseau 4G et 5G en 2023 et ses performances passées au peigne fin
Notre partenaire RNC Mobile publie son observatoire des performances du réseau Free Mobile pour l’année 2023.
Depuis l’été 2017, l’application RNC Mobile, disponible sur Android via le Play Store, permet d’alimenter une banque de données de mesures de débits. De quoi exploiter cette base d’informations afin d’évaluer les performances du réseau de Free Mobile en 3G, 4G, 5G.
Dans son nouvel observatoire détaillé du réseau de l’opérateur pour toute l’année 2023, RNC Mobile constate une progression annuelle forte et logique de la part des tests en 5G au détriment de la 4G. “Ceux-ci varient de 39,7% en 2021, à 55,4% en 2022, puis 66,6% en 2023. C’est la conséquence de la progression du déploiement majoré de l’effet évolution du parc des téléphones mobiles des contributeurs à cette campagne de mesures”.
Plus de capacité
Côté déploiement, Free Mobile a mis en service environ 200 nouveaux sites par mois en moyenne “afin d’améliorer sa couverture en zone peu dense et pour densifier les zones urbaines où il présente un retard sur les autres opérateurs.”Selon RNC Mobile, l’opérateur a augmenté en 2023 ” la capacité en débit mis à la disposition des freenautes plus efficacement que l’apport d’une bande large en 5G puisqu’elle ne s’applique pas qu’aux seuls détenteurs de mobiles 5G. Free Mobile dispose, en effet, d’une largeur de bande cumulée de 60 MHz en 4G contre 70 MHz en 5G large bande. De plus, la technologie MIMO4x4, qui semble se développer massivement en zone dense depuis le deuxième trimestre 2023, permet d’apporter l’équivalent en débit d’une bande de 50 MHz supplémentaire (20 MHz en 2600 MHz et 15 MHz en 1800 et 2100 MHz). Ainsi, grâce à cette évolution, le débit théorique global de 587 Mbps disponible par secteur en MIMO2x2 passe à 1077 Mbps en MIMO4x4″.
La 5G
L’observatoire tire également comme enseignement que la 5G de Free Mobile qui couvre 94,5% de la population pour 18 700 sites techniquement opérationnels selon l’ANFR, est présente “sur 89% des antennes-relais (sans comptabiliser les sites mutualisés en zone blanche qui n’ont pas vocation à en bénéficier à court terme). Il subsiste donc quelques centaines de sites du réseau propre émettant en 4G (voire quelques unités en 3G) situés principalement en zone rurale et la quasi-totalité des sites opérés mutuellement par les quatre opérateurs (métro, tunnels, stades, sites commerciaux à couverture interne, etc…)”, apprend-on.
Autre constat, le seul ajout de la 5G en bande 700 MHz n’apporte pas en soi de débit supplémentaire, “mais il intervient dans un contexte d’amélioration du portfolio des fréquences (LTE 2100 MHz, MIMO4x4 en zone dense) et d’amélioration du matériel car les sites doivent être migrés sur la gamme Nokia Airscale nécessaire à la réception de cette nouvelle technologie. Ceux-ci représentent par la même occasion un vivier dans lequel Free Mobile peut décider, sans grands travaux, d’ajouter du 3,5GHz.” Les débits obtenus en 5G apparaissent dans ce cas ainsi quasiment équivalents pour la même largeur cumulée sur toutes les fréquences et toutes technologies.
Avec l’agrégation de la bande coeur 3,5 GHz que l’opérateur déploie plus timidement que la concurrence (5 500 sites), la situation diffère puisque le débit maximal théorique passe à 1793 Mbps (en MIMO4x4) avec un terminal adéquat. “Début 2023, 26,5 % des sites 5G en service étaient équipés de cette fréquence. Ils sont 29,5% en fin d’année. Les mesures de débit sur l’année reposent donc sur un taux d’équipement moyen de 28%”, indique RNC Mobile. Avec un mobile 4G performant et dans une configuration optimale, les débits peuvent grimper à 1175 Mbps. “98 % des installations peuvent délivrer théoriquement 441 Mbps et et même 587 Mbps pour 47% des supports”. En zone blanche, les équipements disposent seulement de deux fréquences non agrégeables de 20 MHz. “Le débit théorique reste donc limité à 196 Mbps pour un utilisateur, mais le débit disponible par secteur d’antenne est de 392 Mbps partagé entre les abonnés des 4 opérateurs”.