Fibre : les nouveaux engagements d’Orange peu convaincants pour UFC-Que Choisir, “rien ne dit” qu’il les respectera
De nouveaux engagements pris pour déployer la fibre optique dans 1.5 million de nouveaux foyers, un raccordement à la demande… UFC-Que Choisir modère l’enthousiasme autour des promesses d’Orange.
L’accord a été trouvé entre Orange et l’État autour du déploiement de la fibre optique, avec la promesse pour l’opérateur historique de raccorder 1.5 million de foyers d’ici 2025, mais aussi la mise en place d’un droit au raccordement sur demande. Pour l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, il vaut mieux ne pas se réjouir trop vite.
Sur le point de la mise en place du raccordement à la demande, qui doit permettre à un habitant de demander à Orange de bénéficier de la fibre optique dans un délai de 6 mois après la prise de contact, certains points sont à noter. Il est par exemple nécessaire que l’Arcep, régulateur des télécoms, et l’État valident l’accord et qu’Orange mette en place son dispositif, ce qui prendra du temps. Mais surtout, le dispositif ne sera disponible que dans les 3000 communes constituant les zones AMII déployées par l’opérateur historique. Dans les zones rurales et moins densément peuplées, soit “la très grande majorité du territoire, il n’y a aucune chance que ce dispositif voie le jour. Inutile d’espérer contraindre Orange à raccorder un logement situé au fin fond de la Lozère ou en pleine montagne” affirme l’association.
L’Avicca ne s’y trompe pas, puisque son président Patrick Chaize explique que “le raccordement à la demande, c’est une Arlésienne. On nous l’a souvent promis, mais on n’en a jamais vu la couleur. Et ce n’est pas si simple à mettre en place”. Même sur les promesses de foyers rendus raccordables, UFC-Que Choisir se méfie. En effet, alors que l’accord était rendu public, dans le même temps, l’opérateur historique était sanctionné d’une amende de 26 millions d’euros pour ne pas avoir respecté ses précédents engagements en zone AMII. “Si ces annonces vont plutôt dans le bon sens, leur impact risque d’être limité. D’une part parce qu’elles ne concernent qu’Orange, et pas les autres opérateurs. Et d’autre part parce que rien ne dit que cette fois, l’ancien opérateur historique respectera ses engagements” assène l’association.
Source : UFC-Que Choisir