Discussions en cours avec Orange pour régler le problème du déploiement de la fibre dans les villes moyennes
Lors de la conférence annuelle Territoires connectés de l’Arcep le 28 septembre, Jean-Noël Barrot ministre délégué en charge du Numérique a indiqué qu’un accord est en discussion avec Orange pour mettre fin au ralentissement des déploiements FTTH en zone AMII.
Le compte n’y est pas, loin de là. Orange avait pris pourtant un engagement fort en 2018, celui d’avoir fibré 92% des villes moyennes d’ici fin 2022. Mais aujourd’hui, seuls 89% des locaux sont raccordés d’après les derniers chiffres de l’Arcep et on observe même un ralentissement depuis plusieurs trimestres. “Il faut remonter à 2014 pour observer une progression trimestrielle aussi faible” affirme le régulateur.
L’opérateur historique avait pourtant déjà été mis en demeure mais le temps passe et le ralentissement constaté a de quoi inquiété largement Laure de La Raudière, présidente de l’Arcep et Jean-Noël Barrot ministre délégué en charge du Numérique. A l’occasion de la conférence annuelle Territoires connectés du régulateur, le 28 septembre, tout deux n’on pas manqué de rappeler que ce retard met à mal les promesses gouvernementales d’une France totalement fibrée en 2025. Le ministre délégué, au-delà de plusieurs critiques placées, a par ailleurs indiqué qu’un accord était en discussion afin de régler le problème, rapporte La Tribune.
Si certains acteurs comme l’AVICCA soutiennent que l’opérateur historique chercherait d’abord la rentabilité et la simplicité pour déployer la fibre optique, Orange prétexte un manque de ressource, il lui faudrait 2000 sous-traitants de plus bien qu’il reconnaît avoir privilégié les prises les plus faciles à déployer : “nous avons d’abord fait du volume“. “Si les pouvoirs publics ne sont pas contents, il ne fallait pas privatiser“, a récemment déclaré son secrétaire général, Nicolas Guérin.