SFR est dans le rouge avec la perte de 276 000 abonnés en seulement 6 mois et une dette importante à réduire
L’opérateur annonce avoir perdu 135 000 abonnés sur le mobile lors du second trimestre et 29 000 sur le fixe. Une première moitié d’année noire d’un point de vue commercial et à présent financier.
60 milliards d’euros de dette au total dont 23,8 milliards d’euros en France, Altice et son propriétaire Parick Drahi sont aujourd’hui sous le feu des projecteurs, pour les mauvaises raisons. Frappé par une affaire de corruption au Portugal, le groupe doit aussi faire face à une très mauvaise passe chez SFR. Après être sorti une première fois du silence le 7 août en déclarant aux analystes “avoir la capacité de désendetter” son groupe, c’est aujourd’hui “sa priorité absolue”, le magnat des télécoms a commenté hier les résultats semestriels de SFR, révèle Les Echos. Il est aujourd’hui pour lui primordiale de redresser l’opérateur français, mais aussi de céder des actifs non stratégiques comme la vente de data centers au Portugal et en France ou encore de parvenir à un rachat de dette à bas prix.
Après avoir nettoyé sa base d’abonnés fixe et mobile lors du 4e trimestre 2022 occasionnant la perte de 335 000 clients, SFR se voit depuis le début de l’année impacté par sa décision d’augmenter le prix de ses abonnements fixe et mobile tout comme Orange et Bouygues Telecom, sous couvert de l’inflation.
L’hémorragie est importante puisqu’après avoir perdu 112 000 abonnés lors du premier trimestre, l’opérateur au carré rouge annonce cette fois la fuite de 135 000 clients sur le mobile et 29 000 sur le fixe au deuxième trimestre. En l’espace de 6 mois, l’opérateur a ainsi perdu 276 000 abonnés. Sur le THD, la filiale d’Altice limite un peu la casse avec 105 000 nouveaux abonnements (Fibre, FTTB et 4G box), mais il reste bloqué en bas du classement sur le gain de forfaits FTTH, et ce depuis de nombreux trimestres.
Côté finances, SFR annonce au-delà de sa mauvaise dynamique commerciale, un chiffre d’affaire en baisse de 2.5% d’une année sur l’autre à 2,68 milliards d’euros. Par ailleurs, son EBITDA a baissé de -5,4 % en un an à 995 millions d’euros.
“Le total des dépenses d’investissement à payer s’est élevé à 552 millions d’euros, ce qui a entraîné un flux de trésorerie disponible total d’exploitation de 470 euros millions au T2 2023”, précise SFR. Ses objectifs financiers à moyen terme sont réitérés à savoir une croissance organique du cash-flow libre opérationnel de 1 milliard d’euros, soutenue par le chiffre d’affaires et l’EBITDA.