Opposée à l’arrivée d’une antenne Free, la mairie laisse à présent les habitants voir ce qu’ils veulent
En l’absence de garanties concernant les risques sanitaires découlant de l’exposition aux ondes, une mairie refuse l’arrivée d’une antenne-relais de téléphonie mobile devant améliorer la couverture réseau de Free. Elle bloque ainsi l’installation du pylône TDF devant l’accueillir.
Rendez-vous à Nompatelize, dans le département des Vosges, dans la région Grand Est. La mairie a engagé un bras de fer avec l’opérateur d’infrastructures TDF. Elle fait en effet barrage face à l’installation d’un pylône de 36 mètres de haut prévu pour accueillir une antenne-relais de téléphonie mobile utilisée par Free.
Engagées en août 2019, lors que TDF a contacté la commune pour lui faire part de son projet, les discussions n’ont pas permis d’arriver à un terrain d’entente. La mairie a refusé à l’unanimité l’installation du pylône sur un terrain communal. “Les ondes, ce n’est pas anodin, on ne voulait pas polluer la ville”, expliquait-on récemment du côté de la mairie. Mais c’était sans compter la solution alternative trouvée entre temps par TDF. L’opérateur d’infrastructures s’est tourné vers les habitants pour acheter une parcelle de terrain et a trouvé oreille attentive. Le riverain ayant accepté de vendre son terrain donne le prix et justifie son choix par la nécessité d’avoir une meilleure couverture réseau : “On m’a proposé 15 000 €. La réception est très mauvaise, il faut sortir pour téléphoner”.
Pour autant, pas question de rester les bras croisés. La mairie a décidé de refuser la déclaration préalable, au motif qu’“on ne sait rien sur les risques ou la puissance”. Un argument balayé par TDF, qui souligne que “les normes en vigueur sont respectées”. En dernier recours, la mairie a pris un arrêté de restriction de circulation pour bloquer le début du chantier, tout en indiquant que “La mairie ne peut plus rien faire désormais. C’est à la population de choisir ce qu’elle veut”. Visiblement de quoi faire réfléchir les habitants. Une association a en effet été formée par les riverains afin d’informer la population et d’avoir son avis sur la question. Même le propriétaire de la parcelle se dit prêt à faire machine arrière en cas d’opposition majoritaire.
Source : Vosges Matin