5G : l’Arcep dévoile le calendrier, avec des offres commerciales qui arriveront en juillet
Le président de l’Arcep léve le voile sur le calendrier de la 5G en France. Il évoque également la possibilité de mutualisation des réseaux et la nécessité de renforcer la régulation.
Fin décembre, le coup d’envoi a été donné pour l’attribution des fréquences de la 5G, avec une procédure qui se déroulera pour rappel en deux phrases. La première phase d’attribution permettra en effet à Orange, Free, SFR et Bouygues d’obtenir un bloc de fréquences contre des engagements. La seconde reposera quant à elle sur un système d’enchères. Orange, Free, SFR et Bouygues sont invités à déposer leur dossier de candidature à l’Arcep avant le 25 février 2020 à 12h00
Une interview accordée au Monde et publiée ce mardi a été l’occasion, pour Sébastien Soriano, président de l’Arcep, régulateur des télécoms en France, d’apporter quelques précisions concernant le calendrier de la 5G dans l’Hexagone. “Les enchères auront lieu mi-avril et l’attribution des fréquences sera effective en juin, pour une ouverture commerciale avec les premières offres 5G à partir de juillet”, a-t-il en effet indiqué. Stéphane Richard, patron d’Orange, avait d’ailleurs donné une idée des premières offres commerciales, avec plus de data et plus de débit, pour “peut-être un petit peu plus d’argent”.
À propos du coût des fréquences dont tout le monde n’est pas satisfait, Sébastien Soriano a indiqué : “Si les opérateurs, y compris les deux plus petits (NDRL : Bouygues Telecom et Free), ont de l’ambition pour la 5G, ils peuvent accéder aux fréquences”. Et d’ajouter : “Évidemment, cela aura un prix. Mais il n’y a pas de handicap discriminant”. Le président du gendarme des télécoms se dit en tout cas “à l’écoute” concernant les propositions de mutualisation qui seraient formulées par les opérateurs. Si “la mutualisation a nécessairement une limite”, “elle peut être une manière de combiner le meilleur des mondes, à savoir une concurrence intense et des synergies dans les déploiements, afin d’éviter des coûts trop élevés”, précise-t-il.
Sébastien Soriano a également abordé la question de la régulation. Selon lui, l’arrivée de la 5G sonne comme un “saut vers l’hyperconnectivité” et “cela pose la question de la collecte des données”. “Dans un monde où les technologies sont massivement développées par les entreprises privées, nous devons nous assurer qu’elles ne le sont pas contre l’intérêt des gens”, indique-t-il. “Cela appelle plus de régulation”, résume-t-il. Sauf qu’“aujourd’hui, la régulation des télécoms est fondée uniquement sur celle des réseaux. Elle est aveugle à ce qui se passe dans les objets”. Il faut donc un “renforcement de la régulation”, selon le gendarme des télécoms.