Clin d’oeil : overdose de pannes internet et téléphone, le collectif “Orange j’enrage” monte au créneau
Galère en zone rurale. Coupés du monde, victimes de pannes d’internet et de téléphone de manière intempestive, des Ardéchois ont créé le collectif “Orange j’enrage”. Leur objectif, se faire entendre de l’opérateur et des parlementaires en fédérant tous les villages dans leur cas.
La fin du réseau de cuivre de l’opérateur historique est actée : d’ici 2030, Orange veut que tous ses abonnés aient migré vers la fibre. Mais en attendant, son réseau cuivre se dégrade. Mis en demeure l’année dernière par l’Arcep sur la qualité de service de son réseau, Orange s’est fendu d’un plan courant 2019 visant à améliorer son entretien , dont un dispositif spécial sur certaines zones critiques. Face à ce réseau cuivre vieillissant d’environ 30 millions de lignes, l’opérateur a notamment lancé une dizaine de « Vigie Service universel » en région, lesquelles veillent à ce que l’engagement de rétablir les lignes du service universel en moins de 48 heures soit respecté dans 85 % des cas.
Seulement c’est loin d’être le cas dans le petit village de Saint-Julien-Labrousse, près du Cheylard en Ardèche où des riverains en colère ont décidé de lutter contre des pannes “récurrentes, si ce n’est permanentes, d’internet et de téléphone”, rapporte France Bleu. Pour ce faire, ces habitants ont créé le collectif tape à l’oeil ” Orange, j’enrage”. Sa première action, la distribution d’un calendrier recensant tous les incidents rencontrés dans l’année. “Pas loin de six mois par an sans internet. Et deux ans sans téléphone fixe, et on capte très mal sur le portable”, martèle l’un de ses membres. Un autre résume amèrement la situation : “On sait bien que le réseau est abandonné parce qu’il va y avoir un changement technologique. Mais en attendant on nous abandonne. Littéralement.”
Photo : Radio France
Décidé à faire entendre sa voix, le collectif a créé une page Facebook et va lancer prochainement une pétition. Sa volonté, fédérer la majorité des villages dans l’hexagone, également impactés par cette avalanche de coupures. Mais surtout, pousser les parlementaires à reconnaître internet comme “un service vital, au même titre que l’eau ou l’électricité.”