Canal+ se dit toujours “ouvert aux négociations” avec TF1, sur des “bases loyales”
Canal+ reste catégorique, il rémunèrera TF1 uniquement pour les services à valeur ajoutée associés à ses chaînes. Dans une impasse, la filiale de Bouygues réfléchit à des suites judiciaires.
La Cour d’appel de Paris a tranché ce 20 octobre en sa faveur. Canal+ n’est pas dans l’obligation de rétablir le signal des chaînes TFI, TMC, TFX, TFI Séries Films et LCI, sur le satellite. En réaction, la filiale de Vivendi a déclaré ce 20 octobre être ” toujours ouvert aux négociations relatives à la distribution des chaînes gratuites du groupe TFI et reste prêt à rémunérer ce dernier pour les seuls services à valeur ajoutée associés à ces chaînes, sur des bases loyales, équilibrées et transparentes.”
Au coeur du conflit, des sommes jugées extravagantes demandé par TF1 à Canal+ pour la diffusion de ses chaînes de la TNT lors du renouvellement de leur contrat de distribution. Faute d’accord, Canal+ a stoppé les flux de TF1 le 2 septembre dernier, à la fois sur le satellite et sur myCanal.
“Dès lors qu’un accord sur ces bases aura été trouvé, nous rétablirons sans délai la diffusion ces chaînes ur l’offre TNT Sat”, annonce aujourd’hui la filiale du groupe de Vincent Bolloré.
Pour sa part, TF1 “regrette fortement cette situation initiée par le groupe Canal + et qui prive les foyers français situés dans les zones rurales d’une information de qualité, de grandes fictions et divertissements familiaux et d’évènements sportifs majeurs, notamment les matchs de l’équipe de France de football.” Ce dernier étudie “les suites judiciaires qu’il pourrait donner à cette décision.”
Face à une situation de blocage qui est très loin de l’arranger, notamment en matière d’audience, la filiale de Bouygues essaie de contourner l’arrêt de la diffusion de ses chaînes gratuites par Canal+ sur TNT Sat. Mardi dernier, le site spécialisé Satellifacts a révélé que ses flux sont dorénavant accessibles via le même satellite Astra. Contacté par l’AFP, le groupe TF1 a indiqué qu’il s’agissait de “tests techniques dans l’hypothèse où la situation perdurerait”.