Orange compte continuer en solo, pas de fusion-acquisition d’envergure d’ici 2025
Orange n’a pas actuellement la capacité de réaliser de grosses opérations.
Que les choses soient claires, le plan stratégique “Engage 2025” d’Orange présenté avant-hier, “n’intègre aucune hypothèse de croissance externe “, a déclaré Stéphane Richard, PDG de l’opérateur historique devant les analystes financiers, rapporte Les Echos.
Autrement dit pas de consolidation pour Orange en Europe pendant les 5 prochaines années. L’opérateur historique français présent dans 26 pays ferme donc la porte à toute fusion ou acquisition de taille d’ici là. Son patron justifie ce choix, “nous pouvons mobiliser de 10 à 15 milliards d’euros supplémentaires pour des investissements. Mais programmer une fusion-acquisition, je ne sais pas faire. Ce n’est possible que sur les petites opérations. »
Pourtant en parallèle, le groupe dont l’Etat français possède 23%, souhaite la création de champions des télécoms dans l’Union Européenne et s’est allié avec d’autres opérateurs historiques pour enjoindre la Commission européenne à changer de politique, en militant pour une consolidation. Ces 21 opérateurs accusent donc le morcellement du marché européen (plus de 100 opérateurs dans l’ensemble de l’UE) de ralentir le développement de certains d’entre eux, empêchant le développement technologique nécessaire pour être compétitif.
Stéphane Richard est également revenu sur les rumeurs d’un rapprochement avec Deutsche Telekom et l’assure. « Il n’y a aucun projet en ce sens, ces rumeurs étaient très curieuses. La fusion Orange-Deutsche Telekom est une histoire sans fin, il n’y a aucune discussion en cours et ce projet à court terme n’est pas sur la table. »
En 2019, Orange a pourtant bien tenté de s’emparer d’une partie du câblo-opérateur Voo en Belgique mais finalement le fonds américain Providence a trouvé un accord prévoyant la cession de 50% du capital plus une action. En Roumanie, Orange possède déjà le plus grand réseau de téléphonie mobile, le groupe est intéressé par le rachat de l’activité fixe de Telekom Romania, appartenant à Deutsche Telekom. Des discussions sont en cours mais le gouvernement roumain, après un premier refus, n’a pas encore pris sa décision.