Pour Free, le coût actuel de l’itinérance Orange n’est “plus déterminant”
Alors que le contrat d’itinérance nationale entre Free Mobile et Orange doit se terminer à la fin de l’année, le trublion cherche à le prolonger jusqu’en 2025. Les deux acteurs se sont déjà mis d’accord sur un éventuel renouvellement, en attendant le feu vert de l’Arcep. Le régulateur a ainsi reçu le 27 juillet 2022 un nouvel avenant. La prochaine étape est actuellement en cours, à savoir l’analyse de la demande. “Un appel à commentaires du secteur sera lancé dans les prochains jours », a indiqué ce week-end une porte-parole de la police des télécoms à Edition Multimédia (n°283).
Selon l’Arcep, les abonnés Free Mobile bénéficient d’un débit bridé à 384 Kbit/s sur 6% du territoire. «Le régulateur n’a pas à ce jour jugé nécessaire de modifier les contrats de mutualisation et d’itinérance des opérateurs, y compris suite à la prolongation de 2020», indique aujourd’hui Free qui permet à ses abonnés depuis son lancement en 2012 de bénéficier du réseau 2G e 3G de l’opérateur historique dans des zones qu’il ne couvre pas.
Depuis 2017, son désengagement est progressif avec des débits dégressifs, tout comme la redevance payée à Orange. Selon les estimations des analystes, ce contrat aurait rapporté plus de 1 milliard d’euros à Orange en 2012, année du lancement de Free Mobile, un chiffre qui serait descendu à 800 millions d’euros en 2014, puis à moins de 500 millions en 2015, plus de 400 millions d’euros en 2016 et 300 millions d’euros en 2017. Cela s’explique par le fait que l’accord intègre une partie de coûts fixes et une partie de coûts variables qui dépend du trafic qui transite par le réseau d’Orange. Plus Free déploie de nouveaux sites, plus le trafic passe par son réseau, et moins l’opérateur utilise celui d’Orange. Si le réseau de l’ex France Télécom ne représente que 1% du trafic des abonnés Free Mobile. «En phase d’extinction progressive, la charge financière du contrat d’itinérance n’est désormais plus déterminante dans l’économie générale du groupe », indique aujourd’hui Free. Alors pourquoi prolonger l’itinérance encore un peu à l’heure où une majorité d’abonnés en profitent encore.