Orange et d’autres opérateurs militent pour une consolidation en Europe
Orange souhaite la création de champions des télécoms dans l’Union Européenne et s’est allié avec d’autres opérateurs historiques pour enjoindre la Commission européenne à changer de politique.
21 dirigeants de groupes de télécoms, dont Orange et Deutsche Telekom, ont signé une lettre envoyée à la Commission européenne, urgeant cette dernière d’encourager la consolidation transnationale dans l’Union européenne. Le but est notamment de rattraper le retard par rapport aux concurrents chinois et américains dans ce domaine.
La nouvelle Commission européenne, présidée par Ursula von de Leyen, est entrée en fonction dimanche dernier et l’une de ses priorités est de rattraper le retard de l’UE face aux géants chinois et américains. Dans ce sens, la lettre comprenant également la signature de dirigeants d’opérateur britanniques, italiens, espagnols et néerlandais, affirme leur souhait que l’ambition d’un secteur européen des télécoms fort devienne une réalité.
Les opérateurs expliquent ainsi que “cela nécessite un environnement réglementaire stable et durable au niveau national, mais aussi des règles équitables et équilibrées pour concurrencer les acteurs mondiaux“. Ils expriment également la nécessité d’ “encourager les investisseurs à développer davantage les infrastructures de télécommunications à l’échelle nationale et transfrontalières“. Un autre point important sur lequel ces 21 dirigeants sont d’accord, c’est la nécessité d’optimiser “l’efficacité du partage des réseaux mobiles“. A leur sens, il s’agit d’un point essentiel pour permettre à l’Europe d’être compétitive dans l’industrie numérique.
Ces opérateurs accusent donc le morcellement du marché européen (plus de 100 opérateurs dans l’ensemble de l’UE) de ralentir le développement de certains d’entre eux, empêchant le développement technologique nécessaire pour être compétitif. Une urgence pour eux face aux nouveaux défis que rencontre le milieu des télécoms avec le déploiement de nouveaux réseaux et la problématique de la protection des données privées.
Source : Capital