5G : la Cour des comptes dénonce les usages grand public “limités”, les promesses ne sont pas tenues
La 5G c’est bien mais pour quoi faire ? La Cour des comptes recommande à l’Etat d’engager des actions pour pousser le secteur de l’industrie à développer enfin de nouveaux usages.
Déployer la 5G, les opérateurs savent le faire avec déjà plus de 25 000 sites équipés dans l’Hexagone. Mais lorsqu’il s’agit d’inventer de nouveaux usages, les industriels sont aux abonnés absents pour le moment. Dans son examen des conditions dans lesquelles des autorisations d’utilisation de fréquences 5G ont été attribuées fin 2020 à Orange, Free, SFR et Bouygues Telecom pour le déploiement de la 5G, la Cour des comptes tire aujourd’hui la sonnette d’alarme : “si cette procédure s’est déroulée dans des conditions globalement satisfaisantes, les bénéfices de la 5G pour le grand public sont jusqu’à présent relativement limités. L’État n’est pas parvenu à impliquer suffisamment les entreprises dans la montée en charge d’une « 5G industrielle » au service de la compétitivité économique”.
Selon la juridiction financière, les usages ne correspondent pas “aux nombreuses promesses en matière d’Internet des objets, d’innovations technologiques ou encore d’amélioration des services publics grâce à la ville connectée.” La faute au secteur industriel qui “n’a pas témoigné un intérêt marqué pour le développement de nouveaux usages en France”. Pourtant la 5G, lorsqu’elle reposera en 2023 sur son propre coeur de réseau, pourrait être un catalyseur d’innovation pour les entreprises. Pour les pousser, la Cour des comptes recommande à l’Etat d’engager des actions plus résolues pour mobiliser les acteurs industriels et économiques autour des usages de la 5G afin de rattraper le retard pris par la France en ce domaine.