Orange, Free, SFR et Bouygues Telecom sommés pour la première fois de bloquer des services IPTV
La LFP obtient le blocage de services IPTV pirates et de nouveaux sites de streaming illégal. La lutte s’organise, et l’étau se ressert.
Une nouvelle victoire face au streaming illégal. A l’heure où diffuseurs et opérateurs partent à l’assaut, les décisions fortes s’enchaînent. Depuis plusieurs semaines, regarder du sport en streaming de manière illégale devient compliqué. De nombreux sites pirates ont d’ores et déjà été bloqués, notamment à la demande de beIN Sports et Canal+.
On le sait, un nouveau cadre législatif permet aux diffuseurs de faire fermer très rapidement les sites diffusant de manière illicite des contenus payants d’ayants droit. L’Arcom dispose désormais du pouvoir de sommer les FAI de bloquer les sites identifiés.
Mais pas seulement, une nouvelle décision rendue le 17 mars dernier par le président du Tribunal Judiciaire de Paris ordonne “pour la première fois en France, le blocage par les FAI français de l’accès à des services IPTV pirates”, se félicite aujourd’hui la Ligue de football professionnelle. C’est un vrai pas en avant sur ce point, de nombreux utilisateurs ayant recours à cette solution. «Il faut une mobilisation collective et immédiate afin de pouvoir lutter efficacement contre ces boîtiers dont la pratique est endémique et préoccupante. Et les utilisateurs n’ont parfois pas conscience que c’est illicite dans la mesure où ils payent pour ce service. Mais bien sûr, rien ne revient aux ayants droit et à la création. », a martelé à ce propos récemment Maxime Saada, patron de Canal+ et nouveau président de l’Association pour la protection des programmes sportifs (APPS).
En parallèle et sur le fondement de l’article L. 333-10 du Code du sport, la juridiction a également ordonné le blocage de nouveaux sites de streaming diffusant sans autorisation les championnats de Ligue 1 Uber Eats et de Ligue 2 BKT. “Cette décision très importante permettra à l’ARCOM de solliciter dans les meilleurs délais le blocage des sites miroirs et des sites non encore identifiés au stade de la saisine et de la décision rendue”, annonce la LFP.
D’ailleurs, face aux sites illégaux passant encore à travers les mailles du filet, les opérateurs vont “mettre en place un mécanisme de complète automatisation, avec une interface unique pour l’ensemble des acteurs, afin d’agir quasiment en temps réel dès lors que l’ARCOM aura appuyé sur le bouton pour bloquer un site», a confié en février dans Michel Combot, le DG de la Fédération française des télécoms.
“Face aux enjeux économiques pour le sport professionnel et amateur français, les pouvoirs publics et l’autorité judiciaire ont saisi combien il était urgent d’offrir une protection efficace des compétitions de football professionnel contre les atteintes graves et répétées dont elles font l’objet”, salue la LFP. Reste encore encore plusieurs moyens pour les utilisateurs de regarder illégalement les compétitions sportives, comme le VPN ou diverses plateformes comme Twitch et Twitter.