Altice : Patrick Drahi renonce à vendre son opérateur portugais
S’il cherche à renforcer sa participation dans l’opérateur historique britannique BT, Patrick Drahi ne pourra pas compter sur la cession de Meo au Portugal. Le milliardaire a annulé la vente faute de propositions assez juteuses.
Finalement, il ne vendra pas. En dépit d’un démenti en juin dernier, Patrick Drahi cherchait pourtant bien à céder l’opérateur Meo au Portugal afin d’accroître sa part dans BT en Grande-Bretagne dont il possède 18% du capital. Les fonds EQT (famille Wallenberg) et CVC Capital Partners se sont portés candidats mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Si le milliardaire souhaitait empocher 7 milliards d’euros dans cette opération, il a finalement renoncé à son projet de cession faute d’avoir reçu des propositions suffisamment élevées des deux prétendants, révèle Reuters.
“L’offre indicative la plus élevée a à peine dépassé les 6 milliards d’euros et incluait une prime basée sur la prédominance d’Altice Portugal sur son marché”, indiqué l’agence de presse selon trois sources proches du dossier. Les négociations se sont arrêtées fin décembre de manière aussi informelle qu’elles ont commencé. Néanmoins, un porte-parole d’Altice Europe persiste et signe : les activités portugaises du groupe “n’étaient pas à vendre et ne sont pas à vendre”.
Reste que Patrick Drahi “a besoin de vendre des actifs pour se concentrer davantage sur d’autres marchés comme la Grande-Bretagne”, explique par ailleurs l’une des sources. Le groupe dispose d’un ensemble d’actifs dont certains seraient examinés de manière continue en vue d’une possible vente. Racheté par le magnat des télécoms près de 7,4 milliards d’euros en 2014, l’ex-Portugal Telecom génère plus de 2 milliards de revenus par an et 830 millions d’Ebitda. Et si le Portugal est le premier pays d’Europe quasiment couvert en FTTH, c’est en partie grâce à Altice.
Source : Reuters