Téléphone mobile : la moitié des écoliers possèdent le leur
À l’heure du numérique, le téléphone portable se retrouve dans de plus en plus de mains, y compris celles des plus jeunes. Une étude révèle en effet que plus de la moitié des écoliers auraient désormais le leur.
55 %, c’est la proportion des enfants de 7 à 14 ans possédant leur propre téléphone portable, à en croire une étude du cabinet Junior City réalisée auprès de 900 familles ayant des enfants de 1 à 14 ans. Une proportion dépassant même les 70 % parmi les 11-12 ans. Elle atteindrait les 26 % chez les 7-8 ans et les 41 % chez les 9-10 ans. “En fin d’année 2020, on avait 15 % de ces 7-8 ans qui avaient un téléphone portable et qui sont devenus 26 % en l’espace d’une année. Et puis, chez les plus âgés, les 9-10 ans, on est passé de 29 à 41 %”, note Yves Cognard, à la tête de l’Institut Junior City, concernant la progression.
Le téléphone portable est perçu comme “un moyen de responsabiliser, de témoigner un nouveau niveau de confiance et se rassurer” par les parents qui peuvent joindre facilement les bambins, quand les enfants y voient un moyen “d’émancipation et d’autonomie” avec la possibilité d’échanger avec leurs amis, de jouer et de regarder des vidéos. “Avoir son premier smartphone, c’est faire un premier pas dans l’adolescence, entrer dans l’univers aspirationnel des grands”, résument les auteurs de étude.
Concernant les parents, le fait d’équiper l’enfant fait d’ailleurs parfois débat au sein du couple. Interrogé par France Info, le père d’un élève de CE1 expliquait par exemple que son enfant “n’a pas besoin de téléphone”, mais que la décision reviendra à sa femme. “Dès que j’aurai le dos tourné, ils ont leur téléphone, c’est garanti”, explique-t-il. De son côté, la mère estime qu’“il faut vivre avec son temps”. Et d’expliquer : “Mon grand de 7 ans m’a réclamé un portable puisqu’il a un copain qui en a déjà un. Aujourd’hui, tout est numérique, donc c’est important qu’il ne soit pas plus lésé que d’autres“. Les auteurs de l’étude ont une explication à ce dilemme : “Offrir son premier smartphone à son enfant n’est pas un geste anodin. C’est un cadeau de rupture ! C’est assumer de lui donner (beaucoup) plus de liberté, qu’il ne vous rendra jamais”.
Source : France Info