IPV4 : la pénurie s’accélère, moins de 3 millions d’adresses disponibles
A l’heure où le déploiement de l’IPV6 progresse chez les opérateurs, en particulier chez Free, l’IPV4 s’épuise à vitesse grand V.
"Moins de 3 millions : la pénurie d’adresses IPV4 s’est accélérée, le volume du stock d’adresses disponibles est descendu sous ce seuil cette semaine", a révélé hier l’Arcep constatant un record d’attribution s’élevant 190 000 adresses dans la semaine du 17 juillet contre 70 000 l’année précédente. Le rythme semble s’accélérer en vue de l’épuisement qui approche. Plus précisément, au 23 juillet 2019, il restait 2,856 millions d’IPv4 publiques disponibles au RIPE NCC, soit le registre régional d’adresses IP, qui alloue les IP pour l’Europe et le Moyen-Orient.
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Comme le rapporte le régulateur, deux scénarios sont actuellement possibles, le RIPE NCC doit cependant faire un choix prochainement. Le premier consiste à attribuer 1024 adresses IPv4 par LIR (Local Internet Registry, soit généralement un opérateur de télécommunications) jusqu’à épuisement. Le second prendrait la forme d’une "attribution de 1024 adresses IPv4 par LIR jusqu’au dernier million d’adresses IPv4 disponible, puis 256 IPv4 par LIR jusqu’à épuisement".
En attendant ce vote, il semblerait que le deuxième scénario soit en ballotage favorable. Ainsi la date la plus probable pour l’épuisement des IPv4 serait le 6 mai 2020. Si le scénario 1 venait à être choisi, le 25 décembre 2019 sonnerait la fin des disponibilités.
La pénurie d’adresses IPv4 s’accélère
L’IPv4, pour Internet Protocol version 4, est utilisé depuis 1983 pour permettre à internet de fonctionner : chaque terminal sur le réseau internet (ordinateur, téléphone, serveur etc.) est adressable par une adresse IPv4. Celui-ci offre un espace d’adressage de près de 4,3 milliards d’adresses IPv4. Or, le succès d’internet, la diversité des usages et la multiplication des objets connectés ont comme conséquence directe l’épuisement progressif des adresses IPv4, certaines régions du monde étant touchées plus que d’autres. "Les quatre principaux opérateurs français (Bouygues Telecom, Free, Orange, SFR) ont déjà affecté entre 88% et 99% des adresses IPv4 qu’ils possèdent, à fin juin 2018", précise l’Arcep.