BFM TV financée par l’évasion fiscale, “c’est du grand n’importe quoi” riposte le patron d’Altice
Rapporté hier, Le Média met en cause BFM TV et accuse la chaîne la plus regardée de France d’être arrivée à ce stade grâce à de l’évasion fiscale. L’enquête évoque notamment un financement par le fonds d’investissement APEF 3, basé à Jersey, un paradis fiscal. Celui-ci détenait alors 22 % de NextRadioTV ( BFM TV et RMC). En réponse à cette accusation, Alain Weill, patron d’Altice Europe contre-attaque sans surprise : "c’est du grand n’importe quoi ! Il n ’y a pas le début d’une information dans ces propos " lance t-il dans une interview accordée à Télérama. Point par point, celui-ci remet d’ailleurs en cause les révélations de l’enquête basée sur un livre de Maxime Renahy, ex-administrateur de fonds dans un cabinet d’avocats sur l’île de Jersey. "Nous respectons totalement la loi et tout cela est connu du CSA ou de l’administration", poursuit Alain Weill.
Interrogé sur son partenaire APEF 3, adepte de l’optimisation fiscale et qui plus est actionnaire du groupe Next Radio TV, le PDG répond sans ambages : " Nous ne sommes pas responsables de l’organisation fiscale de nos partenaires. Ils font ce qu’ils veulent. BFM TV n’est en rien concerné par cela, et tenter de le faire croire est grave. Arrêtons en plus avec cette vaste hypocrisie. Aucune start-up n’existerait aujourd’hui sans ces fonds d’investissement basés dans des pays européens où la fiscalité est avantageuse. C’est une réalité pour beaucoup d’entreprises."
Dans son enquête, Le Media va plus loin en assurant qu’une part conséquente des bénéfices de BFM TV s’envole encore aujourd’hui vers des paradis fiscaux afin d’échapper à l’impôt. Une hérésie aux yeux d’Alain Weill : " C’est bien entendu totalement faux. Il n’y a aucune fraude fiscale derrière ça. Le siège social du groupe est basé à Amsterdam et, comme toutes les entreprises, nous gérons au mieux nos actifs dans le total respect des lois du pays. Tout cela est totalement connu. Là encore, nous n’avons rien à cacher."
Face à ces accusations de l’ordre du "mensonge pour servir une cause idéologique" aux dires du patron d’Altice Europe, BFM TV entend donner une suite judiciaire.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox