La 3G va-t-elle disparaître rapidement pour accélérer le déploiement de la 5G ?
Avec l’arrivée de la 5G et le souhait d’éviter le même retard qu’avec la 4G, se pose la question d’un possible nouveau réaménagement des fréquences basses en France. Au même titre que la TNT a fait de la place pour la 4G, la 3G pourrait ainsi en faire pour la 5G. L’option n’est pas envisagée ouvertement, mais la porte n’apparaît pas totalement fermée non plus.
L’amélioration de la couverture 4G en France est passée par la réattribution de fréquences basses. La bande des 700 MHz utilisée pour la diffusion de la TNT a ainsi été réallouée aux opérateurs télécoms. Free a d’ailleurs misé à fond sur ces fréquences dites en or, car permettant notamment une meilleure couverture des bâtiments, pour son réseau 4G. Pourrait-on assister au même schéma avec la 5G, mais avec une réattribution des fréquences basses utilisées pour la 3G, celles sur la bande des 900 MHz ?
La question peut se poser au regard du choix récemment opéré par Vodafone au Royaume-Uni. L’opérateur britannique a en effet indiqué qu’il fera le nécessaire pour qu’un maximum d’utilisateurs puissent profiter d’une couverture 4G, afin de pouvoir désactiver "d’ici deux à trois ans" sa 3G et réutiliser les fréquences pour améliorer la couverture du réseau 5G qu’il lancera début juillet. Pas question en revanche de couper la 2G, notamment destinée aux objets connectés qui ne nécessitent pas forcément de gros débits. La question se pose encore plus, au regard des dernières déclarations de Sébastien Soriano, lors de son audition au Sénat. Le président du gendarme des télécoms laissait en effet entendre que la libération de fréquences pour le secteur des télécoms se poserait à nouveau un jour. La "question de savoir si les fréquences basses ne seraient pas plus utiles à faire de la 5G se pose", déclarait-il.