Stéphane Richard veut un duo à la tête d’Orange
Le numéro 1 du groupe Orange souhaite scinder les fonctions de président du conseil d’administration et de directeur général.
S’il espère être une seconde fois relaxé dans l’affaire Bernard Tapie, le PDG d’Orange doit attendre le 6 octobre et la décision de la cour d’appel de Paris pour briguer officiellement un quatrième mandat en 2022 à la tête du groupe. “S’il devait y avoir condamnation, le conseil d’administration et moi-même examinerions immédiatement la situation et nous prendrions les décisions qui s’imposent dans l’intérêt d’Orange”, a t-il fait savoir ce dimanche 12 septembre dans une interview accordée au JDD.
Serein, Stéphane Richard ne cache pas ses ambitions : “rester dans le groupe en tant que président dans une gouvernance renouvelée et dissociée est mon souhait personnel”. A l’heure où le groupe réfléchit à une éventuelle division en deux entités de l’opérateur historique avec les infrastructures d’un côté et les services de l’autre, son PDG souhaite scinder les fonctions de président du conseil d’administration et de directeur général. Il s’en explique : “la gouvernance des grands groupes, en particulier ceux cotés enBourse, s’est complexifiée depuis quelques années. Assurer la présidence du conseil est une fonction qui me prend de plus en plus de temps.” Et d’ajouter que cette dissociation déjà observée ailleurs “est une bonne chose, si le tandem fonctionne. Il reviendra naturellement aux actionnaires d’Orange d’en décider le moment venu”.
Restera aussi à nommer le directeur général, S’il est trop tôt pour s’exprimer sur le sujet, les regards se portent aujourd’hui sur Ramon Fernandez, actuel DG délégué et directeur Finances. “Nous ne manquons pas de talents en interne” pour ce poste, a indiqué Stéphane Richard. Les défis à relever seront nombreux comme “faire face aux Gafam, développer de nouveaux métiers comme la cybersécurité et les services financiers, poursuivre le développement du groupe en Afrique.”