La 5G se déploie vite, Orange table sur “une utilisation majoritaire d’ici fin 2023”
A défaut des débits, la 5G bat des records de vitesse en terme de déploiement et d’adoption, les opérateurs sont confiants.
Un rythme effréné de déploiement pour une adoption qui rassure Orange, Free, Bouygues et SFR. Les quatre telcos totalisent 28 000 antennes sur le territoire, un peu moins d’un an après l’attribution des fréquences 5G. Lors du déploiement de la précédente génération de téléphonie mobile en 2012, il avait fallu atteindre quatre ans pour atteindre cette quantité de sites.
Ce rythme, outre l’investissement des opérateurs réside aussi dans l’évolution du paysage des télécom en France : les opérateurs disposent déjà de nombreux points hauts, tant des pylônes que des mâts sur les toits d’immeubles. Des endroits parfait pour installer les antennes, sans nécessiter de monter de nouvelles structures.
« La quasi-totalité de ces implantations 5G ont été autorisées sur des sites existants, déjà utilisés par les technologies 2G, 3G ou 4G. Seuls deux sites n’hébergent que de la 5G », explique l’ANFR. Grâce à ce déploiement rapide, Free annonce d’ores et déjà couvrir 60% de la population grâce à la bande 700 MHz, un objectif qu’entend atteindre Bouygues Telecom d’ici à la fin de l’année. Pour sa part, Orange annonce couvrir 30% de la population en 5G en comptant davantage d’antennes 3,5 GHz que ses concurrents.
Un usage encore marginal, mais une adoption “plus rapide que pour la 4G”
Heureusement pour les opérateurs, ce tout nouveau réseau peut compter sur l’arrivée de nombreux modèles de smartphones compatibles, de plus en plus accessibles. Un an auparavant, il fallait compter sur 800€ minimum pour trouver un smartphone 5G, dorénavant pour 200€ il est possible de se connecter à la nouvelle génération de téléphonie mobile, à condition d’être abonné à un forfait compatible. Mais les Français ne sont pas pressés de faire la transition.
“Quelque 12 à 13 % de nos clients disposent d’un appareil 5G, mais l’usage de cette technologie est encore marginal. Elle représente à peine 1 % du trafic total“, affirme Richard Viel, PDG de Bouygues Telecom. Cependant, le chef d’innovation d’Orange Michaël Trabbia l’affirme : « son adoption par les consommateurs est déjà plus rapide que pour la 4G ». Ainsi, l’opérateur prévoit “une utilisation majoritaire de la 5G d’ici à fin 2023“. Une année clé pour la nouvelle génération de téléphonie mobile, puisqu’il est également prévu qu’elle devienne autonome et fonctionne sur un coeur de réseau 5G (et non 4G comme actuellement) d’ici deux ans. De quoi tenir les promesses de cette technologie en terme de latence ultra réduite et de débit.