Free Mobile : prêt à occuper les lieux pour empêcher l’installation d’une antenne
Désagréablement surpris par la poussée soudaine d’une antenne-relais Free Mobile, un riverain déclare être prêt à tout pour empêcher son installation.
Domenico Gulli se lance dans une bataille contre Free Mobile. Cet habitant de Condé sur l’Escaut, dans le Nord, a découvert la semaine dernière une toute nouvelle antenne Free Mobile installée à 1m90 de son terrain familial. Après avoir été averti par un riverain, celui-ci s’est alors mis en tête de “limiter les dégâts”, en empêchant l’intervention des techniciens avec son véhicule le lendemain.
Depuis, le Condéen de 78 ans revient toutes les heures, ou presque, pour surveiller le site et une quelconque évolution de la situation de l’antenne. Il se déclare prêt à tout pour empêcher l’installation du site : “Si les travaux devaient reprendre, j’installerai une plate-forme sur le mur et me coucherais dessus avec mon petit-fils“.
Son opposition et sa colère ne sont pas sans raison. Il était envisagé à moyen terme de faire de l’emplacement de l’antenne un lieu d’habitation. « Le maire se demandait pourquoi le terrain était à l’abandon, mais on avait des projets! On devait restaurer le bâti existant, et derrière, construire quelques maisons. Mais personne ne voudra habiter ici », se désole le Condéen.
Une coopération internationale
La proximité du site avec la frontière belge rajoute une couche à l’opposition. Domenico est en effet soutenu par certains riverains belges en raison de la proximité de la dite antenne avec une école maternelle. Domenico Gulli pointe des possibles « vices de procédure » ainsi que le manque d’informations : beaucoup d’inconnues subsistent sur la nature du matériel installé, ou le permis de construire.
Sollicité, la mairie affirme reprendre tout le dossier. Cependant, ces vérifications ne sont pas dans un but de sanction ou d’opposition. Le but est de “voir si les installations de Free sont conformes. Si Free est dans son bon droit, on ne pourra pas les empêcher“, explique l’adjoint au maire de la commune.
Source : La voix du Nord Valenciennes